Implanté à Templemars, près de Lille

SATO France, figure régionale d'un grand groupe japonais

Qu'il s'agisse du retail, de l'agroalimentaire, de la logistique ou du médical – et même si on ne les remarque pas toujours – les étiquettes sont présentes partout dans le quotidien, essentiellement pour des raisons de traçabilité. Chez SATO France, à Templemars, on en produit chaque année 6 500 000 m2, soit tous les mois, la surface de la France déroulée dans des machines dernier cri.

SATO France travaille pour de nombreux industriels, dont Renault. © Lena Heleta
SATO France travaille pour de nombreux industriels, dont Renault. © Lena Heleta

C'est l'unique site de production français de ce groupe d'origine japonaise, fondé en 1940 par Yo Sato, qui inventa la toute première étiqueteuse manuelle. Depuis, l'entreprise s'est ouverte aux marchés où l'étiquetage de prix était indispensable, pour passer ensuite à de nouveaux modèles d'étiqueteuses, jusqu'à l'invention de la toute première imprimante par transfert thermique au monde, qui imprime les codes-barres pour la vente au détail, l'industrie, la logistique, la transformation alimentaire ou la santé.

Le groupe affiche aujourd'hui un chiffre d'affaires de près d'un milliard de dollars américains, à travers une présence dans 25 pays. Et en France, l'entreprise a élu domicile à Templemars, son unique site de production français, dirigé par Benoît Gourlay depuis 2019. En 2022, SATO France a réalisé un chiffre d'affaires de 16 M€, en croissance de 10 à 11% chaque année et vient tout juste d'inaugurer l'extension de son unité de production. «Nous fournissons des solutions d'auto-identification automatique : des imprimantes mobiles, tactiles, industrielles, des blocs d'impression...» explique-t-il.

Optimiser le flux des marchandises

Benoît Gourlay, directeur général de SATO France, à Templemars. © Lena Heleta

En 2009, SATO France produisait 2 millions de m2 d'étiquettes, qui ont grimpé aujourd'hui à 6,5 millions de m2. Si l'activité de SATO France prospère, c'est parce que ces étiquettes sont des mines d'informations, riches de datas et donc, indispensables à toute activité économique. Cette extension de 450 m2 supplémentaires permettra d'optimiser le stock des matières premières dans l'ancienne usine et d'utiliser le nouveau bâtiment pour agrandir les emplacements de stockage – passés de 850 à 1 156 – ainsi que d'installer un système d'aspiration centralisée des déchets. Sans compter un parc machines renouvelé. Au global, plus de 2 M€ ont été investis. «Ce n'est pas simplement une extension, c'est aussi une démarche de développement durable, en lien avec nos méthodes de production : des matières recyclées, des lampes LED, des peintures moins toxiques...».

Jusqu'à 800 000 étiquettes par jour

«En 2023, on ambitionne d'atteindre les 7,5 millions de m2 d'étiquettes transformées et en 2025, les 10 millions. Nous imprimons en flexographie (en relief, ndlr) et chaque étiquette doit être parfaitement découpée et correctement imprimée» poursuit Benoît Gourlet. Une quinzaine de salariés travaillent en production, sur des étiquettes entièrement personnalisables. SATO France travaille ainsi avec des grands noms de l'automobile, du retail, de l'industrie agroalimentaire...

Chaque jour, ce sont environ 800 000 étiquettes qui sont produites à Templemars, avec une vraie attention portée sur les déchets, qui restent minimisés par rapport aux nombreuses découpes : ils découpés en petits morceaux puis envoyés dans un compacteur. Lancée sur une dynamique de croissance avec cette extension, SATO France continue d'imprimer sa marque en région mais aussi partout dans le monde à travers ses clients.