Sars-et-Rosières : Pliages industriels s’offre un nouvel outil de production

L’histoire démarre en 1988. Couvreur de métier, Thierry Bridault acquiert une presse/plieuse pour répondre à ses besoins, puis ceux des autres acteurs du secteur. Jérôme Bridault reprend l’entreprise familiale en octobre 1994, rapidement rejoint par son épouse Laurence, et investit dans de nouvelles machines au fil des années afin de s’imposer comme un acteur régional incontournable dans le pliage/façonnage de matières ferreuses et non ferreuses, et constituer un maillon essentiel dans le secteur du bâtiment.

Renforcer la capacité de production

Implantée à Beuvry-la-Forêt sur 6 000 m², Pliages industriels emploie aujourd’hui 27 salariés et une dizaine d’intérimaires en permanence. «Nous créons uniquement des pièces sur mesure pour les métiers de la couverture, les artisans, PME et grandes entreprises, explique Laurence Bridault. Nos forces sont l’importance de notre stock de matières premières et notre réactivité face aux demandes de nos clients.»

«Nous avons la chance d’avoir une équipe dynamique et disponible, poursuit Jérôme Bridault. Il n’y a pas de turn-over, nos salariés ont grandi avec nous et sont là depuis le début pour certains. Nous embauchons deux à trois personnes par an, que nous formons nous-mêmes car nos métiers ne s’apprennent pas à l’école mais sur le terrain. Quand nous recrutons, nous cherchons un savoir-être avant les compétences… L’intérim est d’ailleurs une première étape. Mais c’est compliqué de recruter dans nos métiers, nous pourrions avoir trois ou quatre salariés supplémentaires.»

Pour accroître sa performance et sa réactivité, et répondre ainsi aux exigences de ses clients en termes de qualité de pliage, l’entreprise investit aujourd’hui dans la modernisation de son outil de production. «Un nouveau bâtiment de 6 500 m² est en cours de construction à Sars-et-Rosières (ndlr : emménagement prévu en août) et nous en profitons pour renforcer le parc machines avec une deuxième ligne de déroulage, une poinçonneuse, une cisaille et une presse, précise Laurence Bridault. Le nouveau bâtiment répondra aux nouvelles normes énergétiques, il n’est pas beaucoup plus grand mais beaucoup plus optimisé pour augmenter notre capacité de production. Nous sommes à l’étroit ici.»

Une subvention de 773 000€

Une dizaine d’emplois pourraient être créés dans les trois prochaines années, alors que trois salariés supplémentaires ont d’ores et déjà été recrutés pour répondre à la hausse d’activité de l’entreprise. Et, «cerise sur le gâteau» pour reprendre les mots de Jérôme Bridault, le projet a été retenu parmi les 61 nouveaux lauréats du Fonds d’accélération des investissements industriels (cf. encadré). «Nous avons reçu une subvention de 773 000€ qui équivaut à la moitié de l’investissement réalisé pour renforcer notre parc machines.»

Les perspectives sont donc positives pour le couple d’entrepreneurs. «On doit continuer à faire ce qu’on sait faire, toujours aussi bien, voire mieux. On doit optimiser nos services et les délais d’enlèvement, avec par exemple un service de click and collect qui permettra à nos clients de retirer leurs commandes 24 heures sur 24. Et faire que tout le monde soit heureux. Un de nos salariés a même décalé son départ en retraite pour travailler dans le nouveau bâtiment. Nous fonctionnons à l’ancienne, nous sommes exigeant mais humain !»