Sarkozy soutient Retailleau et tacle Barnier

L'ancien président Nicolas Sarkozy a apporté lundi son soutien à Bruno Retailleau, qui a "raison de privilégier la fermeté sur l'humanité" en matière d'immigration ou de sécurité et a mis en...

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy à Paris, le 26 mars 2024 © STEPHANE DE SAKUTIN
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy à Paris, le 26 mars 2024 © STEPHANE DE SAKUTIN

L'ancien président Nicolas Sarkozy a apporté lundi son soutien à Bruno Retailleau, qui a "raison de privilégier la fermeté sur l'humanité" en matière d'immigration ou de sécurité et a mis en garde Michel Barnier contre toute augmentation d'impôts.

"J'apprécie les débuts de Monsieur Retailleau qui affirme une politique. Et d'ailleurs le fait d'être attaqué par les gens qui l'attaquent, c'est plutôt bon signe", a déclaré M. Sarkozy sur Europe1/Cnews, interrogé sur les nombreuses sorties du nouveau ministre de l'Intérieur sur l'immigration ou le respect l'Etat de droit. 

"Dès que quelqu'un veut faire quelque chose, il est immédiatement accusé d'être quelque part entre Hitler et Laval", a-t-il déploré.

Pour M. Sarkozy, on ne peut plus aborder l'immigration ou la sécurité en évoquant "la fermeté" d'un côté et "l'humanité" de l'autre, comme l'a fait Michel Barnier dans sa première interview. 

Selon lui, le Premier ministre devra "choisir" entre les deux et M. Retailleau "a raison de vouloir faire privilégier la fermeté".

"La fermeté posera des problèmes d'humanité pour tel ou tel" mais "il faudra "passer outre", a-t-il jugé.

"On ne peut pas satisfaire en même temps la place Beauvau (ministère de l'Intérieur) et la place Vendôme (ministère de la Justice), a insisté l’ancien chef de l’État, alors que Bruno Retailleau et Didier Migaud se sont déjà opposés sur la politique pénale.

Plus généralement, pour Nicolas Sarkozy, "l'immigration est un problème" et il faut "tout changer" sur les procédures même si la question "est effroyablement complexe" et "ne se réglera ni par un coup de menton, ni par une formule magique".

L'ex-président a également vivement mis en garde le Premier ministre contre augmentation des impôts.

"Si après sept années de stabilisation des impôts par Macron, un Premier ministre de droite fait l'augmentation des impôts, cela serait une erreur, ce n'est pas possible", a-t-il déclaré.

"Je n'ai pas fait toute ma vie politique à la tête de la droite républicaine pour voir que quand un Premier ministre de droite arrive, son premier mot, ce n'est pas réduction des dépenses mais augmentation des impôts", a-t-il dénoncé.

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