Sao Paulo, capitale économique du Brésil, perturbée par une grève des transports

Sao Paulo, capitale économique du Brésil et plus grande métropole d'Amérique latine, était affectée mardi par une grève des transports, déclenchée pour protester contre un programme de privatisations...

une station de métro fermée lors d'une grève des transports, le 28 novembre 2023 à Sao Paulo, au Brésil © Nelson ALMEIDA
une station de métro fermée lors d'une grève des transports, le 28 novembre 2023 à Sao Paulo, au Brésil © Nelson ALMEIDA

Sao Paulo, capitale économique du Brésil et plus grande métropole d'Amérique latine, était affectée mardi par une grève des transports, déclenchée pour protester contre un programme de privatisations du gouvernement conservateur de cet Etat.

Les syndicats du métro et du rail ont appelé à ce mouvement social pour dénoncer un projet de loi, présenté à l'Assemblée législative de l'Etat, qui veut privatiser l'entreprise publique de traitement des eaux (Sabesp) et ouvrir au privé le secteur des transports.

Il s'agit de la troisième grève des transports cette année à Sao Paulo, mégalopole aux 11,4 millions d'habitants.

Le bras-de-fer a une résonance nationale en raison du poids économique de la région de Sao Paulo mais aussi parce que le gouverneur Tarcisio de Freitas, élu en octobre 2022, est l'un des hommes forts de la droite brésilienne.

Ministre des Infrastructures sous le président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), il est régulièrement cité comme un présidentiable pour le prochain scrutin en 2026, dont sera privé M. Bolsonaro, condamné en juin à huit ans d'inéligibilité.

Les perturbations de mardi affectent totalement ou partiellement plusieurs lignes de métro et de train, tandis que les transports opérés par le secteur privé fonctionnent normalement.

Les bus qui circulaient étaient mardi pleins à craquer. "C'est la galère! Je marche dans les rues depuis 5 heures du matin à la recherche d'un bus pour aller au travail", a déclaré à l'AFP Richard Pencov, un coiffeur de 30 ans.

"Les privatisations ne vont pas s'arrêter, ça ne sert à rien de faire grève. Nous allons continuer parce que nous l'avons promis", a prévenu le gouverneur.

M. Freitas a souligné que le gouvernement régional a formellement averti les travailleurs des transports de possibles sanctions pour non-respect du service minimum, en s'appuyant sur une décision de justice. 

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