Santé et Bien-être au travail : juste une question d’équilibre...
Bien dans sa tête, bien dans son corps, bien dans son entreprise ! Dans la quête continuelle du bien-être au travail, les notions de pratiques sportives, d’élévation spirituelle et autres connaissances de soi se sont au fil du temps imposées comme des objectifs à atteindre au même titre que des résultats commerciaux. Des priorités à prendre en compte mais pas n’importe comment.
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Mens sana in corpore sano, un esprit sain dans un corps sain ! L’adage est bien connu dans les milieux sportif et éducatif et pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour savoir que l’exercice physique est un élément important et essentiel du bien-être mental et psychologique. Depuis quelques années, l’écosystème entrepreneurial s’est emparé de ce fameux sujet de la santé, du sport et du bien-être. Les programmes d’accompagnement, de sensibilisation, la mise en place de véritables stratégies managériales autour de cette donne, se sont multipliés avec une accélération à l’occasion de la sortie de la crise sanitaire de la Covid-19.
À cette époque, la prise de conscience des effets néfastes d’une certaine sédentarité des collaborateurs au sein des entreprises a entraîné une vague d’intérêt pour l’amélioration de leur santé, de leur bien-être et donc par conséquence, et c’est tout de même le but recherché, de leur productivité. Le sport est quasiment devenu incontournable, à un point pour ainsi dire viral, de s’imposer comme une quasi-obligation chez certains.
Il n’en demeure pas moins qu’il est bon d’éviter de confondre sport et pratiques physiques. L’inconditionnel du chrono à l’âme de compétiteur qui enchaîne les courses à pied jusqu’au boutisme se fait presque plus de mal que de bien. L’expression «cerveau de sportif» prend alors tout son sens !
C’est l’activité physique qui s’affiche comme un levier pour la santé et la performance et non la pratique sportive intensive. La différence est de taille mais elle prend toute son importance dans l’approche même d’une volonté de mise en place d’une stratégie en la matière.
Le physique est une chose mais le mental n’est jamais bien loin. Et là, force est de constater que cela ne tourne pas vraiment rond dans la tête de bon nombre. Dans l’Hexagone, près d’un actif sur deux se déclare aujourd’hui en détresse psychologique.
Les risques psychosociaux n’ont jamais autant été mis en avant au point que la santé mentale a été déclarée par l’État comme grande cause nationale pour cette année. Un monde de dingues ! En juin prochain, l’ALMST organisera le 17 juin à la Maison des sports de Tomblaine un forum «Prévention et repérage en santé mentale». Bien la preuve qu’il y a urgence sur le sujet. C’est grave docteur ? Un peu, quand même...