Salti poursuit sa stratégie de développement de réseau

Premier indépendant français dans la location de matériels pour les professionnels, Salti n’en reste pas moins un groupe aux valeurs familiales fortes. Depuis quatre générations, le clan Guiot sort du Nord-Pas-de-Calais pour implanter d’autres agences en France. La 30e, à Reims, vient d’ouvrir ses portes.

Le site de Marcq-en-Baroeul.
Le site de Marcq-en-Baroeul.

«On raisonne en générations et non plus en années.» C’est Jean-Sébastien Guiot, petit-fils du fondateur et président directeur général, qui résume en quelques mots la philosophie de ce groupe créé en 1950 à Lomme. Arrivé dans le giron familial en 1997, il en prend la direction générale en 2007, devient PDG en 2010 et dirige ainsi le groupe avec son frère, Jean-Christophe. Nacelles élévatrices, groupes électrogènes, matériels de manutention… le catalogue compte plus de 600 références. «L’intérêt, c’est la flexibilité. Le loueur intervient comme un facilitateur», détaille Jean-Sébastien Guiot. D’autant plus que dans un contexte économique incertain, investir dans du matériel devient compliqué financièrement. Géants du BTP, entreprises intermédiaires, artisans, collectivités locales, voire même le cinéma, chaque métier ayant trait de loin ou de près au BTP peut faire appel à Salti. Dans la zone de la Pilaterie de Marcq-en-Barœul, l’entreprise s’étend sur plusieurs centaines d’hectares, regroupant 80 personnes : «la plus grosse agence en termes de salariés», précise le PDG. C’est qu’il en faut des bras pour entretenir, réparer et remettre à neuf les matériels devenus un peu obsolescents. En 2013, le groupe a investi 20 millions d’euros dans son parc machines.

D.R.

Le site de Marcq-en-Barœul.

Développement national mais ancrage régional. «Notre objectif ? Ouvrir trois agences par an», poursuit Jean-Sébastien Guiot. Le maillage a été au départ régional avec Dunkerque et Lomme. Suivront Le Havre, Caen, Nantes, Marseille… et Reims pour le dernier développement en date. Prochaine ouverture prévue : Clermont-Ferrand. Le chiffre d’affaires de 67 millions d’euros est en progression, même si le groupe avoue avoir connu des années difficiles, notamment en 2009 avec un marché de la location mondial en baisse générale et l’an dernier avec les fortes neiges. Au-delà de la dimension familiale, la responsabilité sociale et environnementale fait aussi partie des gènes de Salti : toutes les semaines, une formation pour les salariés ; trois ruches à l’entrée du siège, avec une production de miel spéciale «Salti» chaque année ; une certification MASE (Manuel d’amélioration de la sécurité en entreprise», etc. L’entreprise participe pour la première fois cette année aux Trophées des chênes en’or, qui récompensent le parcours exemplaire d’entreprises familiales. «Convaincus de nos valeurs, nous souhaitons aujourd’hui valoriser nos actions et communiquer plus largement sur nos bonnes pratiques. Ces Trophées nous permettent de prendre du recul sur nos actions en faveur du développement durable et managérial ! Si nous avions une récompense, elle le serait pour nos collaborateurs plutôt que pour nous», ajoute le président directeur général. Un projet de croissance externe est aussi à l’étude.