Saint-Quentin se projette en 2050
Les habitants s’expriment pour donner leurs idées, leurs attentes sur la façon dont ils voient leur ville dans 30 ans. Et à la ville de construire une stratégie d’avenir.
À quoi ressemblera Saint-Quentin en 2050 ? C’est la question à laquelle les Saint-quentinois(es), de tout âge, sont invités à y répondre depuis septembre dernier. Ce n’est pas la première fois que la Cité du pastel consulte ses habitants, notamment pour des projets de quartier. Mais jamais d’une telle ampleur et sur un avenir aussi lointain. Pourquoi cette consultation ? « Les modes de vie changent très vite avec la révolution numérique. Cela impacte tous les secteurs d’activités bien sûr, mais aussi la façon de vivre dans notre ville », lance Frédérique Macarez, le maire pour qui « la ville doit tenir compte des nouveaux besoins, des nouvelles attentes, prendre les bons virages dans tous nos domaines de compétence. Il est nécessaire de penser le projet de ville en phase avec son temps, avec ses habitants ». Pourquoi voir si loin ? « Dans une ville, nous devons mener l’action du quotidien selon l’actualité. Cette gestion bien sûr est indispensable mais elle n’est pas suffisante. Pour moi, il est très important de penser le futur de Saint-Quentin, de réfléchir et prendre les options les plus pertinentes pour la ville », explique le maire qui est désireuse « d’impulser une certaine planification, de pouvoir anticiper et servir ensuite la stratégie qui guide l’action publique dans tous nos champs de compétence ». Lancée en septembre dernier, cette consultation se poursuivra jusqu’au printemps. Une exposition mettra ensuite en avant les idées qui ressortent des échanges, des réunions de travail. Une durée nécessaire pour s’adapter à l’actualité (gilets jaunes et le grand débat). Les questions abordées sont nombreuses : comment voulons-nous renforcer l’identité locale ? Comment maintenir le lien entre les générations ? Quelles évolutions pour l’habitat, le cadre de vie, les déplacements, le commerce ? Comment allons-nous nous déplacer ? Quelle place pour la culture, le patrimoine et les loisirs ? Comment allons-nous nous alimenter et préserver notre santé ? Et comment allons-nous nous former et travailler en 2050 ? Les habitants, tout âge confondu, toute catégorie socioprofessionnelle, participent activement lors de réunions de conseil de quartier, d’associations d’entrepreneur ou du blog dédié à l’opération. Les enfants n’ont aucun frein, sont les plus imaginaires et parlent de développement durable, de voiture autonome. Les entrepreneurs anticipent les évolutions industrielles et la manière de manager. Certes se projeter en 2050 n’est pas un exercice facile, mais prendre son avenir en main est une belle leçon de démocratie. La forte participation en est une preuve.