Usine itinérante
Saint-Quentin-Lamotte : la Fabrique 4.0 a fait halte sur le parc d’activités Bresle Maritime
La désormais célèbre Fabrique 4.0 est venue se poser situé au cœur d’un tissu d’entrepreneurs majeur. Près de 400 personnes, jeunes et demandeurs d’emplois, étaient attendues durant toute la semaine pour visiter l’usine itinérante.
Un an et demi après son inauguration, la Fabrique 4.0 ou usine itinérante fait toujours son petit effet sur ceux qui la découvre. Il faut dire qu’elle abrite une ligne de production intelligente et un concentré de technologies innovantes, comme l’imprimante 3D. Rappelons que le dispositif est porté par l’UIMM Hauts-de-France avec le soutien de la Région Hauts-de-France, l’OPCO 2i, la Caisse d’Epargne Hauts de France et en partenariat avec la région académique Hauts-de-France et Pôle emploi Hauts-de-France.
Déjà plus de 15 000 visiteurs
« L’objectif était de 10 000 visiteurs par an au terme de cinq ans, rappelle Benoît Bartoux, à l’origine du projet. Nous en sommes à plus de 15 000. Cela dépasse nos attentes, nous sommes demandés partout par les collectivités, les collèges, les structures d’emploi. J’ai l’impression que l’image de l’industrie change, que les conseillers d’orientation, par exemple, prennent conscience de la réalité des emplois dans l’industrie. Au niveau des parents, des enfants, c’est un travail de longue haleine. »
Après s’être posée deux fois à Friville-Escarbotin et une fois à Abbeville (soit 1 000 visiteurs), la Fabrique 4.0 a stationné durant cinq jours sur le parc d’activités Bresle Maritime à Saint-Quentin-Lamotte, au cœur d’un tissu d’entrepreneurs majeur. Le parc accueille en effet 20 entreprises qui occupe 650 salariés. Quatre-cents demandeurs d’emplois, collégiens, lycéens, des parents… étaient attendus sur toute la semaine. Des représentants d’entreprises : Riquier à Dargnies, Boutté à Friville-Escarbotin, Intuis à Feuquières-en-Vimeu, Verescence à Mers-les-Bains ou encore SGD Pharma à Saint-Quentin-Lamotte sont venus présenter leurs activités et leurs métiers.
« L’idée est de faire découvrir l’industrie d’aujourd’hui aux jeunes, collégiens, lycéens, résume Jérôme Delabre, président de l’UIMM Vimeu. Les entreprises ont du mal à recruter des techniciens, des talents. En visitant la Fabrique 4.0, ils voient que l’industrie c’est aussi de la robotique. On va en retrouver de plus en plus dans nos usines. Toutefois, c’est difficile de mesurer si la découverte de la Fabrique 4.0 a suscité des vocations. »
La fabrication d’un support pour smartphone est le fil conducteur de l’usine itinérante. De la conception, en passant par la fabrication, la packaging : les visiteurs apprennent que 50 métiers sont nécessaires pour donner vie à ce petit objet : « Nous avons cherché une pièce qui parle à tout le monde », précise Franck Devynck, animateur technique de La Fabrique 4.0 pour Promeo Formation.
Eddie Facque est président de la communauté de communes des Villes Sœurs. Pour lui, La Fabrique 4.0 est une opportunité idéale pour les jeunes et les demandeurs d’emploi : « Je suis convaincu qu’ils en sortiront avec des étoiles plein les yeux, a-t-il affirmé. L’industrie repart et nous n'avons pas assez de capacités à embaucher, a regretté le député Emmanuel Macquet. C’est un vrai phénomène. On a besoin de changer encore plus cette image. » Quant à Christine Royer, sous-préfète d’Abbeville, elle a salué « l’approche immersive et pédagogique » de la Fabrique 4.0. Elle l’a qualifié « d’outil formidable » et a plaidé pour « la mixité des métiers » à une époque où « l’industrie se réinstalle durablement ». Le retour de l’usine 4.0 est attendu dès l’an prochain dans le Vimeu.