Tourisme
Saint-Quentin : CocoLodge veut accompagner les agriculteurs dans leur diversification
Avec CocoLodge, Coralie Tricart entend proposer aux agriculteurs une diversification touristique clé en main. La jeune pousse, incubée à Euratechnologies à Saint-Quentin lancera officiellement son activité à la fin de l’été avec l’installation d’une cabane dans une exploitation de la Côte d’Opale.
Après des études à Lille et Toulouse, Coralie Tricart débute sa vie professionnelle au sein d’une start-up en tant que commerciale avant d’intégrer Miimosa, une plate-forme de financement participatif dédiée aux projets alimentaires et agricoles. « Cette expérience m’a permis d’échanger avec beaucoup d’agriculteurs et de comprendre qu’ils n’avaient pas le temps de se diversifier ni forcément les fonds nécessaires pour investir dans de nouveaux projets », souligne celle qui s’intéresse également aux nouvelles formes de tourisme.
« La tendance est très forte depuis le premier confinement : il y a une véritable envie de redécouvrir son territoire et de le faire de façon responsable. Quatre Français sur dix ont envie de changer leur façon de voyager mais le tourisme durable ne représente que 1% du secteur », pointe-t-elle. C’est en partant de ces deux constats que Coralie Tricart a imaginé CocoLodge.
Depuis Euratechnologies à Saint-Quentin où elle est incubée, l’entrepreneuse a imaginé un service clé en main à destination des agriculteurs. Sur une parcelle préservée et présentant des atouts touristiques – un paysage, un environnement atypique – CocoLodge installe un logement insolite, une tiny house ou une petite cabane. « Nous prenons en charge la mise en ligne de l’annonce sur des plates-formes comme Booking ou AirbnB, la gestion des réservations, du ménage, de la blanchisserie mais aussi le partenariat avec tous les acteurs locaux », détaille Coralie Tricart qui souhaite à travers CocoLodge créer de l’activité et de la richesse sur les territoires.
De son côté, l’agriculteur s’engage à accueillir les touristes et à leur présenter son activité pour créer du lien avec ses visiteurs. « Nous ne vendons pas qu’une nuitée mais vraiment une expérience touristique, avec un panier découverte de produits locaux ou encore des partenariats avec des acteurs locaux », détaille-t-elle. Il faudra compter 100 euros pour une nuit dans une cabane et entre 170 et 180 euros pour une tiny house. L’agriculteur percevra 20% de la somme et devra s’engager sur une saison de six mois ou un an.
Une première expérience
CocoLodge va débuter son activité à la fin de l’été 2022 avec la mise en place d’une cabane chez un agriculteur installé sur la Côte d’Opale. « Il est déjà habitué à recevoir des touristes puisqu’il a eu des gîtes et pratiqué l’accueil de camping-car. Le fait de proposer plusieurs formes de tourisme sur son exploitation l’a vraiment intéressé », explique Coralie Tricart.
Là, CocoLodge va installer une cabane de 5 m2 dotée d’un toit ouvrant qui permet de « dormir à la belle étoile dans un vrai lit ». Ce logement insolite est fabriqué dans le Nord de la France et réutilise notamment des tables de ping-pong pour le toit.
« Nous sommes aussi en cours de recrutement d’une personne pour assurer le ménage et la blanchisserie. Nous sommes vraiment sur un projet responsable, créateur d’activité et d’emploi sur le territoire », pointe Coralie Tricart qui mise sur le développement de son activité dès la saison touristique 2023.