Sabotages: les réparations terminées, le trafic SNCF doit reprendre normalement lundi

La SNCF annonce dimanche que les travaux de réparation des lignes à grande vitesse après une série d'actes de sabotage sont "totalement terminés" et qu'"il n'y aura plus aucune perturbation"...

Des agents de la SNCF sur les lieux d'un sabotage, le 26 juillet 2024 à Croiselles, dans le nord de la France © Denis CHARLET
Des agents de la SNCF sur les lieux d'un sabotage, le 26 juillet 2024 à Croiselles, dans le nord de la France © Denis CHARLET

La SNCF annonce dimanche que les travaux de réparation des lignes à grande vitesse après une série d'actes de sabotage sont "totalement terminés" et qu'"il n'y aura plus aucune perturbation" pour les voyageurs "dès lundi matin".

Ce dimanche, la situation sur l'axe Atlantique est "quasi normale" et "3 TGV sur 4" circulent sur l'axe Nord, "sans aucun allongement de temps de parcours désormais", indique la SNCF dans un communiqué.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés sur différents postes d'aiguillage stratégiques à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).

Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d'entretien pendant la nuit.

Le sabotage a suscité une pagaille monstre dans les gares vendredi en plein pic de fréquentation pour les départs et retours de vacances estivales, et à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris. 

"Grâce à la mobilisation exceptionnelle des agents de SNCF Réseau qui ont travaillé sans relâche depuis vendredi matin, les travaux de réparation sont désormais totalement terminés sur toutes les lignes à grande vitesse touchées par les actes de sabotage", rapporte la SNCF dimanche.

"Les phases de test ont été concluantes et les lignes sont à présent exploitables normalement", est-il ajouté.

"Dès lundi matin, il n'y aura plus aucune perturbation", assure l'entreprise ferroviaire publique.

Le président de Fédération nationale des associations d'usagers (Fnaut), François Delétraz, a salué dimanche sur franceinfo la "prouesse" réalisée "en deux jours" par les agents de la SNCF pour "remettre quasiment le trafic à niveau".

Il a jugé dans le même temps que le service clients était "en dessous de tout" en matière de communication sur les conditions de remboursement et d'échange, déplorant que des usagers aient dû racheter un nouveau billet pour faire le trajet initialement prévu.

La SNCF indique dimanche que les demandes de remboursement doivent s'effectuer sur https://tout-oui.sncf.com/.

Le billet est "entièrement échangeable et remboursable sans frais" pour les voyageurs qui devaient prendre un TGV les 26, 27 ou 28 juillet dont le train a été annulé ou qui ne se sont pas rendus en gare "conformément à nos consignes", précise la SNCF.

Ceux dont le train a été retardé plus de 30 minutes peuvent recevoir une compensation selon les conditions habituelles.

La SNCF avait estimé à 800.000 le nombre de personnes affectées.

Une "même structure

L'opération de sabotage a été "bien préparée", organisée par une "même structure", a indiqué une source proche de l'enquête, ouverte par le parquet de Paris.

Un message de soutien aux sabotages a été reçu samedi par plusieurs médias. Signé "une délégation inattendue", il justifie les actions et critique les Jeux olympiques en ayant recours à une dialectique utilisée par les militants de l'ultragauche anarchiste.

Pour autant, aucun détail sur les actions menées n'est fourni. De sorte que, selon une source proche du dossier, il ne s'agit "pas d'une revendication à proprement parler", mais plutôt d'un message de soutien aux sabotages, pour s'en féliciter. 

"Rien de vraiment sérieux", selon une autre source proche du dossier.

Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysés en urgence. Cette exploitation des scellés n'a "rien donné de probant", a indiqué une source proche du dossier dimanche à l'AFP.

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