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La plate-forme Artois initiative compte un nouveau président en la personne de Claude Kosiada. Ce chef d’entreprise bruaysien vient se porter en garant de l’esprit maison et ne souhaite pas changer une recette qui fonctionne depuis des décennies.

Claude Kosiada et Pierre Maerten, un duo complémentaire à la tête d’Artois initiative.
Claude Kosiada et Pierre Maerten, un duo complémentaire à la tête d’Artois initiative.

 

Claude Kosiada et Pierre Maerten, un duo complémentaire à la tête d’Artois initiative.

Claude Kosiada et Pierre Maerten, un duo complémentaire à la tête d’Artois initiative.

Homme de terrain, attaché au Bruaysis, Claude Kosiada a succédé depuis quelques semaines à Jean-Luc Dezellus à la présidence d’Artois initiative. Créée en 1984, la plateforme d’initiative locale fait figure depuis de nombreuses années d’acteur incontournable de la vie économique de l’arrondissement de Béthune. Fondée par des personnages emblématiques du territoire tels que Pierre Moreau, la structure a pour vocation de mettre le pied à l’étrier de porteurs de projet, par le biais d’octroi de prêts d’honneur ou de solutions immobilières (Artois initiative gère des centres d’affaires, ndlr). L’association s’est forgé une solide notoriété au fil du temps et les chiffres parlent pour elle. En effet, à trois ans, le taux de pérennité des entreprises qu’elle a accompagnées se monte à 89%. La force d’Artois initiative, sous la houlette de Pierre Maerten son directeur, a été sans conteste d’avoir su appliquer une méthode, empreinte d’écoute, de réactivité et de cohésion. Le comité d’agrément, formé d’une quarantaine de membres, des dirigeants de société, banquiers, experts-comptables…, travaille dans cet esprit et l’ensemble de ses composantes a souhaité que le successeur de Jean-Luc Dezellus, président depuis 1994, s’inscrive dans une ligne de conduite identique. “Le choix s’est tout naturellement porté vers Claude Kosiada. C’est quelqu’un qui a un jour bénéficié de l’accompagnement d’Artois initiative, il connaît la maison et son fonctionnement”, souligne Pierre Maerten.

Structure dynamique. Agé de 63 ans, Claude Kosiada participe depuis longtemps et avec assiduité au comité d’agrément. Côté professionnel, il a créé une première société en 1974, spécialisée dans le travail de l’acier pour le bâtiment et appelée Seca. Il a cédé son activité en 2004. “Quand vous avez été entrepreneur, vous le restez”, sourit l’intéressé. C’est ainsi qu’il a lancé plus tard Provestis, un bureau de conseil en bâtiment destiné aux particuliers. Jeune retraité, l’homme a accepté de relever le défi de la plate-forme d’initiative locale, conscient de chapeauter une structure en bonne santé : “Cet outil dédié au départ au Bruaysis a étendu son champ d’action au-delà, il rayonne aussi sur le Béthunois. Il a su grandir progressivement et sereinement.”
Le 7 juin dernier, Claude Kosiada a animé sa première assemblée générale et, pour son baptême du feu, il a présenté un excellent bilan 2011, l’occasion de saluer le travail de qualité de son prédécesseur. L’an dernier, Artois initiative a accompagné 92 créations ou reprises d’entreprises pour un total de 111 porteurs de projet. “De par notre intervention, près de 7,5 millions d’euros ont été investis dans l’économie locale. Nous avons accordé 433 900 euros de prêts d’honneur et plus de 381 000 euros dans le cadre de prêts Nacre et Germinal. Notre soutien a un effet levier auprès des banques. En 2011, nous avons favorisé la création ou le maintien de 306 emplois”, précise Claude Kosiada.

2012 et le parrainage. Quant aux cinq centres d’affaires (Initia à Bruay, Fleming à Béthune, Village d’entreprises de Ruitz, Porte des Flandres à Auchy-les-Mines et Cesame à Vendin-les-Béthune) gérés par Artois initiative pour le compte d’Artois comm, ils se portent plutôt bien. En effet, ils affichent un taux d’occupation de 83%, hébergeant 73 entreprises représentant 173 emplois. “Il est aussi intéressant de constater que nous avons enregistré 16 sorties et 24 entrées. L’esprit d’entreprendre est réel. Les personnes qui quittent nos pépinières s’ancrent ensuite sur le territoire”, relève le président d’Artois initiative.
Pour 2012, un grand chantier s’ouvre pour ce dernier et ses ouailles. En effet, la plate-forme a décidé de développer un système de parrainage. Permettre un encadrement de jeunes entreprises par des dirigeants chevronnés, telle est l’ambition affichée. L’attente est forte dans les rangs des créateurs et repreneurs qui pourront au cours de rencontres régulières trouver des réponses à diverses questions se posant dans leur quotidien. L’opération parrainage a déjà démarré ; une dizaine de chefs d’entreprise à la retraite ont adhéré à l’idée et se sont portés volontaires. Parmi eux… Claude Kosiada. “J’ai l’impression de revenir 25-30 ans en arrière. Face aux réalités du terrain, nous proposons des solutions, nous évitons à ces dirigeants de commettre les erreurs que nous avons pu connaître. Ce n’est pas de l’ingérence mais un transfert d’expérience”, explique-t-il. Alors qu’il fut aidé jadis par Artois initiative, il a souhaité procéder à un renvoi d’ascenseur, en faisant bénéficier de son vécu aux plus jeunes.