Innovation
Rue : Tellier Paysage se lance dans l’assainissement par phytoépuration
Réputée notamment pour ses aménagements en milieu sensible, l’entreprise de Rue se lance en collaboration avec Aquatiris, implantée en Bretagne, dans l’assainissement sans fosse, ni vidange. Une petite révolution.
L’assainissement de toutes les eaux usées par phytoépuration. Il fallait y penser, Aquatiris, une société de Bretagne l’a fait. L’entreprise Tellier Paysage (13 salariés et quatre apprentis) propose elle aussi cet aménagement novateur qui s’adapte à beaucoup de terrains. Elle vise essentiellement le marché des particuliers ou des propriétaires de gîtes.
« Nous sommes spécialisés dans la création d’espaces verts aménagement de terrain, dans les aménagements en bois, les clôtures, les gabions, les aménagements en milieu sensible et la production d’oyats, rappelle Mathieu Tellier. Nos clients sont des collectivités, des particuliers et des professionnels comme par exemple des promoteurs, nous rayonnons autour de la baie de Somme. »
Autonomes et entièrement végétalisés
« Grâce à ce procédé, il n’y a pas besoin de creuser pour installer des cuves, mettre en place un système de drainage, présente Mathieu Tellier, co-gérant, avec son frère Thomas. On peut faire de l’assainissement sur un bout de jardin. L’avantage, c’est qu’il y a pas de déchets, pas de vidange, pas de traitement des boues en station d’épuration. L’impact environnemental n’est pas négligeable d’autant que l’on fabrique du CO2. Une seule fauche de roseaux par an en mars suffit pour entretenir. »
En effet, les systèmes d’assainissement par phytoépuration ou jardins d’assainissement sont autonomes et entièrement végétalisés. Les eaux traversent les canalisations et sont ensuite recueillies par le filtre planté de roseaux, les bactéries ainsi que les micro-organismes présents autour des racines des roseaux et/ ou de plantes semi-aquatiques se chargent alors de digérer les matières solubles.
Les matières non solubles n’atteignent pas les racines des plantes, elles sont plutôt compostées à la surface. Le principe du filtre à roseaux est simple puisqu’il joue le rôle d’une passoire. Les eaux qui en ressortent sont épurées, elles regagnent donc le sol sans constituer un danger pour ce dernier.
Une démarche écologique, et économique
L’assainissement de toutes les eaux usées par phytoépuration répond durablement aux contraintes sanitaires ou environnementales et peut être installé sur tous types de terrains (plats ou en pente) ou de sol, comme par exemple celui d’une hutte de chasse. L’emprise au sol est d’environ 10 à 20 m² pour une maison moyenne, cet procédé répond à une démarche écologique et économique. Plusieurs finitions sont possibles : matériaux, ornements végétaux… ce qui en fait, de plus, un système d’assainissement non collectif très esthétique.
Avec cette nouvelle corde à son arc, Tellier paysage confirme son engagement dans le développement durable. L’entreprise a en effet obtenu une note de 96/ 100 à l’évaluation RSE par Afnor Certification.
« Nos fournisseurs sont français, voire locaux, nous aidons aussi les associations locales et nous utilisons de l’huile bio pour nos machines. Nous réfléchissons actuellement à installer des panneaux solaires sur nos toitures », illustre Mathieu Tellier.
Entrepreneur et écrivain
« J’ai toujours aimé la littérature et écrire, mais jamais je n’aurais pensé que cela aurait débouché sur un livre », confie avec humilité Mathieu Tellier. C’est durant les confinements qu’il est allé au bout de la rédaction de Dans le même train que d’Ormesson mais pas dans le même wagon.
Avant que sa mémoire ne la quitte, sa grand-mère, âgée aujourd'hui de 94 ans, lui a confié un douloureux secret de famille remontant à l’occupation. De 1939 jusqu’à la Libération, en passant par l’exode, le lecteur suit son destin d’adolescente et celui de cette famille ordinaire du Vimeu, qui a subit des événements éprouvants…
« Elle ne voulait pas trop en parler, ajoute-t-il. J’ai réussi à la convaincre, après plusieurs séances, je me suis retrouvé avec de la matière pour rédiger le roman. Le titre a été inspiré par un poème de Jean d’Ormesson Le train de la vie. Mon épouse l’a lu, sur ses conseils, nous l’avons envoyé à 20 maisons d’éditions. Les éditions parisiennes Le lys bleu m’ont répondu assez vite. »
Émouvant, le roman de Mathieu Tellier résonne comme un témoignage précieux et délivre des messages humanistes pour les jeunes générations. Une partie d’un voile se lève sur un pan éprouvant de l’Histoire qui reste parfois tabou.
Le livre est en vente chez Studio Livres à Abbeville, dans les librairies de Rue, de Saint-Valery-sur-Somme et sur le site Internet de la Fnac.