Rubika, une formation d'excellence plébiscitée par les professionnels

Première école française du jeu vidéo dans le classement du Figaro Etudiant depuis 2015, 1 200 étudiants dans un campus dernier cri de 15 000 m2 qui peuvent être formés à plus de 20 métiers... L'école d'animation, du jeu vidéo et du design Rubika conforte ses ambitions en changeant de statut.

Près de 900 étudiants sont sur le campus de Valenciennes, dont un tiers viennent de la région.
Près de 900 étudiants sont sur le campus de Valenciennes, dont un tiers viennent de la région.

Rubika est née en 2013 de la fusion entre trois écoles de la CCI du Grand-Hainaut (alors nommée CCI de Valenciennes) – Institut supérieur du design, Supinfocom et Supinfogame –, et forme aux métiers du cinéma d'animation, du jeu vidéo et du design. Elle passe un cap aujourd'hui en changeant de statut. «Nous officialisons notre statut d'association à but non lucratif. C'est un choix stratégique pour pérenniser notre gouvernance», explique Stéphane André, directeur de l'école depuis 2017.

Si ce statut se rencontre plus fréquemment dans d'autres secteurs de l'éducation supérieure, il est plus rare dans le jeu vidéo, l'animation ou le design. Auparavant sous le giron consulaire (la CCI du Grand Hainaut reste engagée sans être actionnaire), Rubika garde ainsi son indépendance et garantira que 100% des recettes – taxe d'apprentissage, frais de scolarité, mécénat... – reviendront à l'école. Chaque année, Rubika investit 1 M€ dans du matériel de pointe, sur un budget de 9 M€.

Investir pour mieux former

Il faut dire que depuis des années, les écoles sur ce secteur pullulent, à tel point qu'elles ont été multipliées par 10 en 30 ans. Sur les dix meilleures écoles en animation, sept sont françaises, le pays étant reconnu pour son savoir-faire dans le domaine. Et les studios d'animation ont des demandes de plus en plus pressantes en termes de profils expérimentés.

«Certaines entreprises veulent embaucher des étudiants avant même qu'ils aient fini leurs études. Nous n'hésitons pas à augmenter les effectifs sur certaines filières, comme le game programming par exemple, ou à les baisser sur celles qui n'ont pas de débouchés», détaille le directeur.

Chez Rubika – 5e au classement international de l'ACR, Animation Career Review –, plus de 90% des élèves trouvent un emploi maximum six mois après l'obtention de leur diplôme. «Ce sont des marchés en forte tension. Environ la moitié de nos diplômés partent à l'international, mais il faut aussi savoir que sur les 210 designers de Décathlon, un tiers viennent de chez nous !», se félicite Stéphane André.

Chaque année, plus de 1 300 étudiants sont formés sur les cinq campus (Montréal au Canada, Pune en Inde, Nairobi au Kenya et Ho-Chi Min, le tout dernier-né, au Vietnam), dont 900 à Valenciennes. Avec une sélection drastique à l'entrée puisque Rubika ne prend qu'un sixième des candidats : «Pour venir chez nous, il faut aimer ce qu'on a envie de faire, ce sont des métiers passions. Beaucoup aiment jouer aux jeux vidéo, mais entre jouer et concevoir, ce n'est pas pareil», prévient Stéphane André.

Animateur 3D, directeur artistique, modeleur 3D, storyboarder... sont autant de métiers auxquels prépare Rubika. Au total, entre 800 et 1 000 heures de cours et d'accompagnement par an, pour déboucher sur des bac +5, plébiscités par les entreprises qui viennent régulièrement dans l'école pour proposer des études de cas aux étudiants.