RTE dresse le bilan électrique : 2016, une année stable
Le Réseau de transport d’électricité (RTE) a convié la presse fin avril pour présenter les chiffres de l’année écoulée. 2016 a été une année stable en termes de consommation dans la région Hauts-de-France. La production, elle, a connu une baisse.
La consommation finale d’électricité en Hauts-de-France atteint 47 769 GWh en 2016. « Des chiffres qu’on peut qualifier de stables par rapport à 2015 puisque la progression est de +0,6% », a indiqué Christian Aucourt, délégué régional RTE Nord, lors de la présentation à la presse du bilan électrique régional qui s’est déroulée fin avril au Grand Hôtel de l’Univers à Amiens. Avec 10% de la consommation finale française, la région est la troisième plus grande consommatrice du pays après l’Île-deFrance et l’Auvergne-Rhône-Alpes. « Nous sommes sur un territoire industriel très représenté par les secteurs de la métallurgie, de la sidérurgie et de la chimie, qui sont de grands consommateurs d’électricité », a précisé Christian Aucourt. Les particuliers représentent en effet un tiers de la consommation, les PME et PMI un autre tiers et la grande industrie le derniers tiers.
L’éolien en progression
La production d’électricité dans la région, quant à elle, a connu une légère baisse (-6,7%) en 2016. Avec près de 50% des capacités installées, le nucléaire constitue la part la plus importante du parc des Hauts-de-France. Viennent ensuite les énergies renouvelables (25%) et le thermique fossile (22%). « Les énergies renouvelables ont poursuivi leur développement en termes de capacité de production installée avec une hausse de +17%. La région garde ainsi sa place au deuxième rang fran- çais en termes de puissance éolienne installée », note Christian Aucourt.
Des objectifs ambitieux
Concernant la production, le nucléaire reste prépondérant (68%) malgré une forte baisse (-16,7%) par rapport à 2015 en raison de l’arrêt pour maintenance et contrôles de plusieurs réacteurs. L’éolien affiche 11% de la production électrique, un chiffre qui devrait évoluer dans les prochaines années, comme l’explique Laurent Cantat-Lampin, directeur du développement ingénierie RTE Nord : « Nous allons procéder à une révision complète du Schéma de raccordement des énergies renouvelables qui date de 2012 et arrive à saturation pour atteindre les nouveaux objectifs fixés par l’État. L’idée est d’accroître de manière considérable la production d’électricité d’origine renouvelable. Nous allons devoir réaliser des investissements importants afin d’adapter le réseau. » La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte prévoit en effet de porter à 40% la part des énergies renouvelables de la production en électricité d’ici à 2030, contre 18% actuellement au niveau national. RTE prévoit d’investir 403 millions d’euros dans la région d’ici à 2020 pour répondre aux enjeux de la transition énergétique, renforcer et renouveler le réseau et accompagner le développement économique. « Nous contribuons activement au dynamisme régional. La qualité du réseau électrique est un critère de choix pour l’implantation d’une entreprise », se félicite Christian Aucourt.