Roubaix : Daniel Essa à la conquête de l’international

Daniel Essa, créateur de mode syrien basé dans les Hauts-de-France, designe sa propre marque de sneakers depuis 2017. Avec le temps, il a su se faire un nom aux côtés des marques de luxe. Ses baskets se vendent aujourd’hui à l’international.

Daniel Essa, implanté à Roubaix, designe des chaussures uniques, écoresponsables et personnalisables. © Aletheia Press/E. Chombart
Daniel Essa, implanté à Roubaix, designe des chaussures uniques, écoresponsables et personnalisables. © Aletheia Press/E. Chombart

Cela fait cinq ans maintenant que Daniel Essa, implanté à Roubaix, designe des chaussures uniques, écoresponsables et personnalisables. Dans son magasin, tout le monde trouve chaussure à son pied et c’est grâce à cette offre que le designer d’origine syrienne a été propulsé sur le devant de la scène. Un an après avoir créé sa propre marque, le directeur artistique a l’honneur d‘exposer à la Fashion Week de Paris. Après quoi, tout s’enchaîne pour lui : l’actrice Whoopi Goldberg passe commande et fait connaître ses chaussures par-delà nos frontières.

De Berlin à Dubaï

Aujourd’hui, il vend ses sneakers dans le monde entier. «Mes revendeurs sont implantés à Berlin, au Koweït, et j’espère ne pas m’arrêter là. Dans l’idée, je souhaite aussi exporter mes chaussures à New York, au Luxembourg, à La Réunion, à Paris et à Lyon», détaille Daniel Essa.

Un rêve qui est devenu réalité : enfant, il dessinait déjà des croquis de vêtements, de chaussures sur tous ses livres. «Aujourd’hui, notre collection est arrivée à Dubaï, et, entre l’arrivée de la collection et la période juste avant les soldes, nous avons vendu certains modèles à 90% Des chiffres qu’il qualifie de «rares parce que souvent cela ne dépasse pas 60%».

Une revanche sur la vie

Ces exportations à l’international en nombre s’expliquent par la qualité que propose Daniel Essa. Le cuir certifié est travaillé à la main dans les ateliers Valentino en Italie, accompagné d’un style novateur. Sans oublier des matières respectueuses de l’environnement : «Depuis la création de la marque, j’y veille. Tous les papiers utilisés dans les boîtes à chaussures sont des papiers recyclés ; le carton et les enveloppes à l’intérieur sont aussi certifiés sans plastique.» 

Le créateur est très ambitieux pour la suite. En plus de conquérir le marché international avec ses sneakers, Daniel Essa a pour projet d’agrandir sa gamme et de se lancer dans la création de vêtements. «J’espère que cela sera lancé d’ici la fin de l’hiver, précise-t-il. Cette gamme sera composée de matières naturelles et durables.» En attendant l’hiver, c’est à Milan et à Londres qu’il présentera sa marque. Une revanche pour cet homme qui a quitté Damas, capitale de la Syrie, touchée par la guerre.