Mobilité

Roissy-Picardie : top départ à l'enquête publique

Le projet de liaison ferroviaire Roissy-Picardie, incluant la gare de Creil, a enfin été acté par l’État le 28 août 2020. Après une phase de concertation préalable en 2019, une enquête publique est ouverte du 23 février au 6 avril. À Creil, les élus sont mobilisés.



Lors d'un conférence de presse, Jean-Claude Villemain annonce partir "au combat".
Lors d'un conférence de presse, Jean-Claude Villemain annonce partir "au combat".

Mots d'ordre : mobilisation et sensibilisation. Le 23 février, les élus de la Communauté d'agglomération Creil Sud Oise (ASCO) seront à la gare de Creil dès 6h30 pour donner le top départ à l'enquête publique et ainsi sensibiliser les usagers de la ligne qui mène à Paris. En effet, le projet du barreau Roissy-Paris est de créer, à l'horizon 2025, une nouvelle voie de 6,5 kilomètres reliant Paris/ Creil/ Amiens à la gare de Roissy TGV... qui permettra d'arriver à Roissy TGV en 22 minutes en partance de la gare de Creil. « Ce barreau est indispensable à la vie économique et sociale aussi bien pour les habitants du Val d'Oise que les isariens », est convaincu Jean-Claude Villemain, président de l'ASCO et maire de Creil. Car cette nouvelle voie nécessitera des travaux dans l'Oise mais aussi dans le Val d'Oise ainsi qu'à Amiens.

Mais pour que le projet avance, il faut que l'enquête publique résulte d'une approbation collective. S'il s'avère que le projet est rejeté totalement par la population (dans le pire des cas de figure), le projet dans sa globalité prendra un retard possible de trois ans – avec le temps des recours et des différentes démarches administratives. D'où la grande campagne de sensibilisation de l'ASCO envers la population et l'appel à la mobilisation des acteurs économiques régionaux et des autres communes. « Il faut se rendre compte que ce sera le seul accès à Roissy par le transport public », martèle Jean-Claude Villemain. Un appel soutenu par Éric Woerth, député de l'Oise, dans un communiqué : « J'appelle toutes les communes de l'Oise à se mobiliser pour faire de ce projet majeur une réussite dans l'intérêt de notre territoire et de ses habitants . »

Enquête publique : tout le monde participe

Très engagée dans ce projet, la collectivité creilloise a mis en place un plan multicanal pour inclure les habitants à la décision. L'idée est que la population donne son avis et argumente sur ce dernier : Pourquoi oui ? Quels avantages ? Quelles propositions ?, etc. Grâce à cette enquête, tout le monde aura accès au dossier. D'abord, un site recensera cet avis (www.roissy-picardie.enquetepublique.net). Puis un QR Code sera disponible pour les plus connectés. Enfin, des flyers seront à disposition à la gare de Creil ainsi qu'une urne pour y déposer son avis. Pour compléter le dispositif, des "cahiers d'expression" seront disponibles dans l'ensemble des mairies de l'agglomération.

Ce sera également l'occasion pour tous de s'informer sur ce projet très attendu des collectivités concernées. Pour faire connaître la démarche, l'ASCO ne lésine pas sur les moyens : banderoles, affiches et spots radio. « Il faut sensibiliser, c'est nécessaire et primordial, explique le président de l'ASCO. C'est un projet qui ouvrira de nouvelles perspectives économiques pour le territoire et qui ouvrira de nouveaux horizons pour les habitants. »

Un futur levier économique

Ce combat, cette sensibilisation et cette mobilisation ne sont pas vaines. Cette nouvelle ligne créera 24 nouveaux allers-retours TER et deux nouveaux allers-retours TGV (Amiens/ Marseille et Amiens/ Strasbourg avec des arrêts à Creil et Roissy programmés). Et autant de possibilités économiques et sociales. « Pour les intervenants ou pour les formations, par exemple, ce barreau apporterait de nouvelles perspectives pour notre territoire », poursuit Jean-Claude Villemain. Un projet qui concerne directement les habitants de l'agglomération : avec 6 000 voitures qui partent du bassin creillois chaque jour, le barreau serait aussi une réponse écologique.




Quelles communes concernées ?

Les acquisitions et travaux nécessaires à la réalisation du projet concernent les communes de : Chantilly, Amiens, Le Mesnil-Amelot, Trembly-en-France, Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, Fosses, Marly la Ville, Saint-Witz, Vémars et Villeron.