Roissy-Picardie : le barreau tant attendu par les picards
Considéré comme l’un des piliers du développement économique pour le département de l’Oise, le barreau Roissy-Picardie fait couler beaucoup d’encre depuis 2010. Année durant laquelle le sujet faisait lieu de débat avant que la décision de sa concrétisation ne soit retenue.
D’une longueur de 7 kilomètres, la nouvelle installation
permettra de relier la ligne à grande vitesse au nord de l’aéroport de
Paris-Roissy-Charles-de-Gaulle et la ligne classique Paris-Creil-Amiens. Ce
chantier d’envergure représente une étape fondamentale dans le processus de
modernisation et de développement du réseau ferroviaire aussi bien en Picardie
qu’en Île-de-France. Il devra par ailleurs faciliter les échanges nationaux et
internationaux. En effet, le raccordement d’une large partie de la région
picarde au réseau à grande vitesse permettra d’améliorer les déplacements en
rapprochant notamment les habitants de Creil au bassin d’emploi de Roissy, de
diminuer les temps de trajets, ou encore de renforcer l’attractivité du pôle
ferroviaire. Les travaux préparatoires du barreau devront se réaliser entre
2020 et 2024. Ils comprendront la déviation du réseau, le rétablissement
routier ainsi que l’aménagement des lignes. Financé à 52% par l’État, à 43% par
les collectivités locales, et à 5% par la SNCF Réseau, le coût global de ce
chantier prioritaire est estimé à 310,8 millions d’euros. Malgré la multitude
de retombées économiques et sociales, cette infrastructure tant espérée était
en panne pendant plusieurs mois. Entre report des travaux et gel du
financement, sa mise en service était programmée initialement en 2020 avant
d’être décalée pour 2022, puis 2025. Aujourd’hui, on parle d’un délai qui se
situe entre 2027 et 2028. L’élaboration de tels projets a toutefois toujours
mobilisé l’État et les collectivités locales. Ces derniers priorisent en effet
les investissements visant la modernisation des infrastructures et s’engagent
au service de la mobilité en contribuant considérablement à la rénovation du
réseau ferroviaire et à son évolution. Dans ce sens, le ministère des
Transports a revendiqué une optimisation du planning présenté par la SNCF afin
de maintenir l’échéance prévue au début, à savoir 2025.