Collectivités locales

Rives de Moselle : plan de mobilité simplifié soumis à concertation

Voté le 8 février dernier à l’unanimité en conseil communautaire, le projet de plan de mobilité simplifié de la Communauté de communes Rives de Moselle va maintenant faire l’objet d’une large concertation publique.


L’idée est d’aménager des infrastructures cyclables et piétonnes pour un meilleur maillage du territoire. © CCRM.
L’idée est d’aménager des infrastructures cyclables et piétonnes pour un meilleur maillage du territoire. © CCRM.

«C’est une lourde responsabilité», admet Patrick Abate, vice-président de Rives de Moselle. Et pour cause, la loi d’orientation des mobilités (LOM) votée en 2019 favorise la prise de compétence mobilité par les intercommunalités qui ont désormais la possibilité de se saisir de ce dossier transversal qui mêle transition écologique, attractivité territoriale et développement économique. Après avoir acquis la compétence en juillet 2021, un long diagnostic de territoire a été conduit pendant dix-huit mois. L’enjeu était alors de mieux comprendre localement les besoins, les spécificités et les enjeux. «Nous sommes dans une situation d’extrême diversité qu’il nous faut prendre en considération», analyse l’élu. Une fois le plan ratifié, les différentes parties prenantes, que ce soient les habitants ou les acteurs locaux ont jusqu’au 19 mars pour formuler leurs remarques. «Nous avons toujours misé sur la concertation dès 2022 avec la création du comité des référents composé entre autres de représentants des vingt villes de notre intercommunalité. Nous allons prendre encore le temps. Nous ne souhaitons pas nous précipiter mais être à l’écoute.» Un comité de partenaires intégrant plusieurs collèges (usagers-entreprises…) s’est d’ailleurs réuni pour la première fois en janvier 2024 pour prendre connaissance du document stratégique. Ce plan présente d’ores et déjà trois enjeux identifiés, avec en tête la transition écologique et la question environnementale dans le cadre de l’engagement du plan air-énergie climat qui vise à limiter les émissions de gaz à effet de serre. La seconde priorité est de viser l’unité territoriale. Patrick Abate met en avant la question centrale «d’équité sociale et de cohésion.»

Faire rimer attractivité et cohésion territoriale

Le dernier objectif sera de renforcer l’attractivité et le dynamisme économique. C’est pour cette raison que certaines entreprises sont intégrées au comité des partenaires. Et leurs préoccupations ne se limitent pas au versement mobilité dont les entreprises de plus de onze salariés seront assujetties ; elles veulent avant tout savoir quel service sera mis à disposition de leurs salariés. À l’heure où le recrutement s’avère de plus en plus compliqué, les dirigeants ont pleinement conscience que le positionnement géographique de leur entreprise et que l’accès aux transports en commun pèsent dans la balance. Si le plan de mobilité définitif devrait être voté et adopté fin juin, l’intercommunalité n’a pas attendu pour agir. À la suite du diagnostic, trois axes ont être développés avec la volonté de relier les gares entre elles en mobilité douce. 20 M€ vont être investis entre 2021 et 2028. Ce sera le cas entre Maizières-Lès-Metz et Hagondange. Les travaux devraient démarrer pour l’automne 2024. L’idée est d’aménager des infrastructures cyclables et piétonnes pour un meilleur maillage du territoire. Douze chantiers sont pour l’heure identifiés avec la volonté de sécuriser les infrastructures pour que les usagers privilégient sur des petits trajets leurs vélos et non leurs voitures. En parallèle, la création de trois à quatre lignes de transports en commun sont à l’étude. Une expérimentation devrait être lancée au premier semestre 2025. Pour cet axe, 1,5 M€ par an de fonctionnement sera investi. Pour finir, la collectivité a prévu un plan pédagogique et de communication pour convaincre les usagers. Pour se donner les moyens de ses ambitions, un service dédié à la mobilité va être créé. En attendant, place à la concertation publique.

A.M