RH adéquation : une façon de recruter
Recruter pour les entreprises peut parfois s’apparenter à un parcours du combattant, surtout quand il s’agit de postes à haute responsabilité. Nabil Achik, qui a toujours été consultant en ressources humaines (RH), a bien compris cette difficulté et a ouvert son propre cabinet, RH adéquation, pour aider les entreprises dans leur recherche de cadres, d’ingénieurs et d’agents de maîtrise ou encore pour aider ces profils à effectuer un bilan de compétences. Seule la façon diffère : « humanité et empathie » sont utilisées dans ce cabinet.
Depuis avril, à Compiègne, Nabil Achik essaie de se faire un nom et de montrer que recruter est un métier à part entière, avec encore de l’humanité pour ceux qui en doutent encore. « J’ai travaillé dans des cabinets de recrutement et j’ai moi-même vécu des entretiens d’embauche. Je sais bien que les candidats sont vus comme des numéros. Pour ma part, quand je recrute, je considère l’humain, explique le consultant RH, qui met le terme “humain” au centre de sa démarche. J’ai voulu créer un cabinet qui partage mes valeurs : écoute, empathie, professionnalisme et recherche permanente de la satisfaction du client. » Son indépendance lui a permis de travailler comme il l’entendait. Il s’est alors lancé dans le recrutement de cadres, ingénieurs et agents de maîtrise car c’est ce type de profils qu’il a toujours recrutés dans ses expériences passées mais uniquement en vue d’un CDD et d’un CDI. Mais pas seulement. Des salariés, des particuliers et même des scolaires peuvent faire un bilan de compétences ou un bilan d’orientation professionnelle ou scolaire, toujours dans le but « de parler d’avenir ».
Aider les entreprises…
Nabil Achik aide à recruter. Pour cela, il possède un réseau et une CVthèque dans lesquels il puise d’innombrables profils. Recruteur dans l’âme et non “chasseur de tête”, il fonctionne également par annonce. Son créneau ? « La réactivité », précise-t-il. Alors pourquoi considérer l’humain (qui, par extension, prend plus de temps) ? « J’ai une mission et je n’ai pas le droit à l’erreur. Je dois trouver un profil qui colle avec une fiche de poste mais surtout avec l’entreprise », constate le consultant. Alors que bien souvent le recrutement de cadres dure deux heures et s’effectue la majeure partie du temps sous forme de tests informatiques, Nabil Achik, lui, discute et privilégie l’entretien. « Chez les cadres ou ingénieurs, les profils ont souvent les mêmes compétences. Et, à compétences égales, c’est le savoir-être qui détermine les candidats », analyse-t-il.
… et conseiller
Mais son métier comporte un autre aspect tout aussi difficile à gérer : l’exigence des entreprises. Bien souvent les offres d’emploi sont souvent très bien détaillées, à tel point que, finalement, chaque candidat s’y retrouve mais jamais à 100 % : les diplômes y sont, mais pas l’expérience ou inversement. Si bien que les candidats se font rares. « Je dois être force de proposition et me contenter de satisfaire mon client mais, par contre, je dois aussi expliquer aux entreprises que le profil idéal n’existe pas. » Ce consultant met en moyenne deux mois pour recruter et intervient de Paris à Lille.
Autre point de son métier : la gestion de carrière. « Ce n’est pas la même approche mais dans tous les cas c’est le même axe : l’avenir. » Son rôle est d’orienter les personnes dans une voie professionnelle ou du moins de les conforter ou non dans leur projet. « Ce n’est pas ce que je fais souvent, mais il m’arrive de remettre les pieds sur terre à certaines personnes qui ont des projets qui ne collent pas avec l’état du marché. » Il peut d’autant plus se le permettre qu’il a de l’expérience sur le terrain. « Je connais le terrain, donc je sais ce que veulent les entreprises et leurs problématiques », note le consultant.
Même s’il vient de créer son cabinet, Nabil Achik évoque aussi son avenir. Son objectif est de toucher davantage les particuliers, notamment les créateurs d’entreprise « pour que chacun se connaisse mieux et prenne son avenir en main ». A bon entendeur…