Retour de Dominique Pelicot au procès des viols de Mazan

Après une journée d'hospitalisation, Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan a fait son retour devant le cour criminelle de Vaucluse vendredi, pour le début de l'examen des faits concernant les sept derniers...

Croquis d'audience du 10 octobre 2024 de Dominique Pelicot (g) lors de son procès au tribunal d'Avignon © Benoit PEYRUCQ
Croquis d'audience du 10 octobre 2024 de Dominique Pelicot (g) lors de son procès au tribunal d'Avignon © Benoit PEYRUCQ

Après une journée d'hospitalisation, Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan a fait son retour devant le cour criminelle de Vaucluse vendredi, pour le début de l'examen des faits concernant les sept derniers des 51 accusés de ce dossier hors norme.

Installé sur son fauteuil bleu, dans un box vitré séparé de celui des coaccusés détenus, le septuagénaire, gilet gris et chemise blanche, jambes croisées, avait l'air distant et absent, comme désintéressé par le cours des débats.

Après l'audition d'un dernier expert psychiatre, pour dresser le portrait de Charly A., 30 ans, la cour a commencé à étudier concrètement les faits concernant les sept accusés de la semaine. 

Charly A est l'un des quatre coaccusés à être venu six fois au domicile conjugal des Pelicot, à Mazan (Vaucluse), à l'invitation de Dominique Pelicot, qui avait ainsi recruté des dizaines d'hommes pour venir violer sa désormais ex-épouse Gisèle, après qu'il l'avait droguée avec des anxiolytiques.

Selon le président de la cour, Roger Arata, l'examen des faits concernant ces sept hommes, âgés de 30 à 69 ans, devrait déborder jusqu'à lundi.

L'après-midi de lundi devrait ensuite être consacrée à l'audition des deux fils du couple Pelicot, David et Florian, les deux seuls membres de la famille à ne pas encore avoir été entendus par la cour, à Avignon.

Leur soeur Caroline et les deux belles-soeurs avaient été entendues dès la première semaine de ce procès, entamé le 2 septembre.

Après la journée de lundi, qui devrait être la dernière consacrée aux débats sur les faits, ce procès symbolique de la question des violences faites aux femmes et de la soumission chimique va entrer dans une nouvelle phase, celle des plaidoiries, avec pour commencer mardi celles des avocats des parties civiles, c'est-à-dire de Gisèle Pelicot, de ses enfants et de ses petits-enfants.

Puis, selon le planning officiel du procès, ce devrait être le réquisitoire de l'avocat général mercredi et jeudi, avant le début des plaidoiries de la défense vendredi, qui devraient ensuite s'étaler sur trois semaines.

Après avoir donné une dernière fois la parole aux accusés, la cour criminelle de Vaucluse, uniquement composée de magistrats professionnels, va ensuite se retirer pour délibérer, pour un verdict attendu le 20 décembre au plus tard.

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