Retour au pastoralisme sur les Deux Caps

Considérée comme disparue dans les années quatre-vingt, la race ovine boulonnaise a été préservée grâce à plusieurs éleveurs tenaces regroupés depuis trente ans au sein de l'association Mouton boulonnais, mais aussi grâce à l'implication du Centre régional de ressources génétiques du Nord-Pas-de-Calais et des collectivités territoriales.

Retour au pastoralisme sur les Deux Caps

Le mouton boulonnais est une race typique de notre région qui produit des agneaux lourds, réputés pour la qualité de leur viande. La sauvegarde de cette race ne pouvait donc s’entendre qu’en envisageant une véritable issue économique. C’est ainsi que des filières courtes en boucheries artisanales ont permis le maintien et la création d’élevages.

Mais la préservation de ce patrimoine vivant passe également par un soutien constant des collectivités territoriales qui permettent aux élevages d’animer leur territoire lors de différentes manifestations et aux moutons de participer activement à la qualité des paysages.

D.R.

Ainsi, chaque été depuis quatre ans, un cheptel de 400 moutons du Boulonnais paît dans les pelouses calcicoles du Blanc-Nez, des pelouses abandonnées depuis le milieu du XXe siècle. Ce retour au pastoralisme a été mis en œuvre par EDEN 62, le Conservatoire du littoral, le conseil général du Pas-de-Calais et le parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale. Avec l’aide de subventions de l’Etat et de l’Union européenne, un poste de berger a été créé. Cette année, il est occupé par une bergère ardéchoise, Claire Martinand. Sept éleveurs de la Côte d’Opale lui confient leurs moutons de mai à septembre, avant que ceux-ci ne retrouvent leurs bergeries pour l’agnelage.