Retour à un commerce plus raisonné et sans emballage

Au temps du vrac est une nouvelle enseigne qui vient d’ouvrir dans le centre-ville de Douai. Un commerce de vrac qui répond à une demande des clients et qui s’inscrit parfaitement dans la tendance du développement durable et de la réduction des déchets. Rencontre.

La vrai plus de ce commerce, les conseils dispensés par Pacal, mais aussi sa volonté de toujours satisfaire les clients.
La vrai plus de ce commerce, les conseils dispensés par Pacal, mais aussi sa volonté de toujours satisfaire les clients.

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Pascal Bouchaert est fils de commerçant, il connaît bien le centre-ville de Douai et a décidé d’y ouvrir un commerce de vrac.

C’est le fils des anciens propriétaires du Petit Moulin, une jardinerie/ animalerie qui était installée à quelques pas de la place du Barlet à Douai. Pascal Bouchaert a fait, il y a un peu plus d’une année, le pari audacieux d’ouvrir un commerce de vrac en coeur de ville. «J’ai un temps pensé reprendre l’affaire de mes parents, mais cette dernière n’était plus rentable et ne correspondait plus aux attentes de clients. Après quelques mois en tant que salarié pour le repreneur, j’ai décidé de mener une réflexion pour créer ma propre entreprise», résume-t-il, lorsqu’on l’interroge. 

Pascal Bouchaert dispose d’une bonne expérience dans le domaine du commerce et d’une solide formation, ce qui lui permettait d’imaginer tous les scénarios. Après un baccalauréat agricole au lycée d’Aniche, il a fait un BTS technico-commercial à Angers. Une formation de base qu’il a complétée par une école de commerce à Lille. 

Le projet qu’il a imaginé après une étude de marché répond à une demande et est parfaitement dans l’air du temps. «Je croisais régulièrement des anciens clients qui regrettaient le temps ou ils pouvaient acheter du vrac. Mon étude de marché laissait apparaître qu’il n’y avait pas beaucoup de concurrence en région. Dans le douaisis, il n’y avait que deux commerces de ce type, dont un qui ne fait que du bio», poursuit-il.

Il avait la bonne idée, il lui fallait encore trouver un local et peaufiner son projet en sélectionnant les produits qu’il allait mettre en vente. «Douaisien depuis toujours, je n’imaginais pas ouvrir mon enseigne ailleurs que dans le centre-ville de Douai.»

Du vrac et du conseil

Baptisé “Au temps du vrac”, le commerce de Pascal Bouchaert propose de la nourriture humaine (farine, fruits et légumes secs, thés, céréales, café, épices), et animale (croquettes pour chat, chien, nourriture pour rongeurs, oiseau, mélange pigeon), mais aussi des ingrédients pour le ménage (bicarbonate, savon noir).

«Alors que la grande distribution impose un conditionnement et une quantité minimum, je ne vends que la quantité souhaitée par le client, sans minimum», précise le commerçant, tout en précisant que pour lui, l’essentiel c’est avant tout la satisfaction de ses clients. 

Depuis l’ouverture en avril dernier, le commerce de Pascal s’est trouvé une clientèle d’habitués, des personnes qui veulent faire un geste pour l’environnement et ne veulent payer que le produit et pas son contenant. 

Ce qui fait également la différence, se sont les conseils proposés par Pascal, qui a suivi des études en lycée agricole et connaît parfaitement les produits disponibles dans son commerce. «Les clients sont à la recherche de plus de proximité, ils attendent des conseils sur l’utilisation des produits. C’est intéressant d’avoir leur retour d’expérience et de construire une relation de confiance».

Content de ses premiers mois d’activité, Pascal Bouchaert a été suivi dans le montage de son entreprise par la BGE de Sin-le-Noble et Douaisis initiative, il a également obtenu une subvention de Douaisis Agglo qui lui a permis de finir les aménagements et gonfler sa trésorerie. 

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Cela quasiment une année, que le commerce a ouvert ses portes, il a su se trouver une clientèle et attire régulièrement des personnes souhaitant réduire leur empreinte carbone.

Ses objectifs : conforter son activité, proposer régulièrement des nouveautés en adéquation avec la demande des clients. «Dans 2 à 3 ans, j’espère pouvoir ouvrir un second point de vente dans une ville moyenne (Arras, Lens, Béthune) et donc embaucher une personne», conclut le dirigeant d’entreprise.

Les idées les plus simples sont bien souvent les meilleures, associées à une dose de bon sens et à une tendance de marché, ça ne peut que donner une réussite, comme celle de Pascal Bouchaert. À suivre…