Réseau Entreprendre Nord veut «accompagner les entrepreneurs dont le monde a besoin»
Créé en 1986 par André Mulliez, Réseau Entreprendre Nord est toujours au fait des évolutions de l’entrepreneuriat et cherche à accompagner au mieux les entrepreneurs pour en faire les leaders de demain... mais surtout d’aujourd’hui.
C’est une idée simple, et un modèle unique que suit Réseau Entreprendre Nord depuis sa création en 1986 par André Mulliez : «Pour créer des emplois, créons des entrepreneurs». C’est avec cette idée en tête que Réseau Entreprendre Nord s’est développé et a aidé du mieux qu’il pouvait le territoire régional et ses entrepreneurs, en fournissant à la fois une aide financière aux lauréats et un accompagnement gratuit et réciproque entre chefs d’entreprise.
C’est cette solidarité entre chefs d’entreprise - qui est érigée en valeur principale de Réseau Entreprendre Nord -, que s’efforce de maintenir l’actuel président du réseau, Arnold Fauquette. Au fil des années, les efforts ne se sont pas arrêtés, mais les objectifs et les valeurs ont évolué. Encore plus après la crise du Covid, qui a écorché le tissu économique du territoire. Et l’année 2024 a été le parangon de cette évolution, comme le souligne Arnold Fauquette, qui a vu «émerger davantage de réflexion par rapport à la responsabilité des entrepreneurs aujourd’hui, voir comment s’intègre le projet de création ou de reprise par rapport a des enjeux sociétaux et environnementaux».
L'impact environnemental au cœur de l'évolution du réseau
C’est la grande évolution de ces dernières années, après un engagement pris il y a deux ans «d’interroger notre finalité sur la question : 'créer des emplois doit-il être la seule mission de l’association ?'». La réponse est non pour le président, qui préfère plutôt se demander «quelle qualité d’emploi et où géographiquement l’emploi sera créé». L’entreprise doit donc avoir «un projet de sens», selon les mots d’Arnold Fauquette, qui a donc décidé d’intégrer un peu plus encore «l’accompagnement des dirigeants par rapport à certains prismes d’utilité», tels que les éléments de circularité, l’impact local ou international de la structure, et aussi «une interrogation sur les éléments de coopération : 'est-ce que c’est un projet isolé ou est-ce qu’il va venir nourrir un écosystème sur lequel nous allons venir réfléchir sur les niveaux de coopération entre les collaborateurs, la gouvernance de la structure».
Désormais, les porteurs de projets doivent intégrer dès le commencement une réflexion sur les impacts que peuvent avoir leurs choix dans leurs entreprises. «C’est une question qui ne peut pas arriver au bout de cinq ans, par exemple», assure le président de Réseau Entreprendre Nord. Et parmi les impacts, se trouvent les questions environnementales, qui ont pris une place très importante dans le débat public, mais peuvent être complexes à établir au sein d’une entreprise. Et c’est encore plus le cas lors de crises et de difficultés économiques, que ce soit au niveau de l’entreprise en elle-même, mais également au niveau national et international, qui peut rendre complexe et tendre un peu plus le lien entre économie et écologie. «En période de tension économique, le premier ressort est la crispation et on crispe sur ce qui est extérieur et qui peut être générateur de coûts supplémentaires, ce qui peut éventuellement être l’environnement». L’objectif est donc de faire entendre à l’entrepreneur que les questions environnementales sont importantes et qu’en cas de besoin, grâce au réseau, il peut avoir tous les conseils pour l’aider s'il en a besoin.
Une prise de conscience essentielle
C'est ici que réside le point central de l’association. Cette dernière ne veut pas être punitive sur ces sujets, car «la finalité n’est pas que l’entreprise ferme», mais bien «d’aller le plus loin possible sur l’accompagnement des consciences. Mais on n'empêchera jamais une entreprise de remettre en cause un modèle environnemental si elle estime qu’il faut le faire. Nous ne sommes pas à la place des gens. Par contre, nous passons notre temps à travailler sur cette prise de conscience».
Cette prise de conscience, notamment environnementale, va donc permettre à tout le monde d’évoluer, dont les entrepreneurs, qui vont davantage chercher des projets qui rendent service au territoire et qui amènent Réseau Entreprendre Nord à vouloir plutôt «accompagner les entrepreneurs dont le monde a besoin», alors que l’objectif auparavant était de travailler avec des entrepreneurs qui souhaitaient simplement créer de l’emploi. C’est cette volonté qui fait partie des objectifs principaux à suivre pour 2025 au sein de l’association, afin de continuer à faire percevoir les entrepreneurs de Réseau Entreprendre Nord comme des entrepreneurs responsables.
Réseau Entreprendre Nord en chiffres :
- 1986 : création par André Mulliez
- 300 : le nombre de membres au sein du réseau
- 1 000 : le nombre d'entreprises lauréates accompagnées