Réorganisé, Demathieu-Bard est prêt pour de nouveaux succès
De la rénovation du stade Bollaert en passant par la nouvelle auberge de jeunesse de la Porte-de-Valenciennes à Lille, Demathieu-Bard a su depuis dix ans imposer sa touche dans le paysage régional. Après deux ans de réorganisation, le groupe s’affirme plus compétitif que jamais.
Installée depuis dix ans dans la région, la filiale du groupe de construction lorrain Demathieu-Bard (900 M€ de CA) a connu ces dernières années, comme bien des acteurs du secteur, quelques vicissitudes. Des difficultés qui ont débouché sur une large réorganisation de la filiale, “qui est toujours restée rentable“, précise Laurent Neveu, le directeur général de Demathieu-Bard dans la région. Nouvelle direction, nouvelles orientations et nouveau siège social, le constructeur a fait peau neuve. “L’entreprise est en mutation profonde depuis deux ans, on a dû s’adapter à la réalité du marché et trouver des ressources pour imaginer de nouvelles pistes de développement. On fête les dix ans de la filiale cette année, c’est un bon moment pour donner un nouveau souffle“, reprend le directeur général.
Gros projets à venir. Ces dernières années ont notamment vu la naissance de Demathieu-Bard immobilier, une filiale spécialisée dans la promotion immobilière, qui représente d’ores et déjà 20% du chiffre d’affaires du groupe en lui permettant d’être pourvoyeur d’offre, plutôt que de toujours répondre à la demande. Mais ces différentes réorganisations sont loin d’effacer ce qui compose l’ADN de Demathieu-Bard : un savoir-faire dans la construction, adossé à un solide bagage technique, qui lui permet de construire à la fois des immeubles et des ouvrages d’art… et parfois les deux à la fois. “Nous avons une véritable expertise pour répondre aux dossiers très techniques. La construction de l’auberge de jeunesse de Lille est un très bon exemple de cette spécificité. Il a fallu composer avec un important porte-à-faux, tous les constructeurs n’auraient pas eu les capacités pour réaliser cet ouvrage.” Une double casquette qui a été également mise à contribution pour la rénovation du stade Bollaert l’an passé, et la construction du pont à deux arches, ou bow-string, à Nieppes. Autre gros projet à venir pour le constructeur, le nouveau campus de l’IUT de commerce à Roubaix, qui doit servir de démonstrateur des principes de la troisième révolution industrielle. Le bâtiment, qui sera à énergie positive et communicant, doit être livré en juin 2018. Demathieu-Bard a remporté le projet “à la suite d’une très belle compétition régionale“, souligne fièrement Laurent Neveu. Et le constructeur a encore du pain sur la planche pour l’année à venir avec, entre autres, l’extension du palais de justice de Douai et la construction d’un nouveau gymnase à Calais. De gros projets qui devraient lui permettre de voir son chiffre d’affaires, de 110 M€ en 2015, augmenter en 2016.
Un nouveau siège régional. Le siège flambant neuf, situé à la même adresse que l’ancien à Marcq-en-Barœul, se veut le signe du nouvel élan insufflé dans l’entreprise. L’immeuble associe espaces de travail et de détente, avec une centaine de postes de travail répartis sur 23 000 m². Il constitue surtout une belle vitrine pour le constructeur qui, selon l’adage voulant que les cordonniers soient les plus mal chaussés, recevait jusque-là ses clients “dans une épave“, assure Laurent Neveu. “C’est un objet assez simple, à l’image de ce que l’on est et de ce que l‘on propose. C’est un bâtiment agréable, convivial et simple, pas bling-bling, mais qui montre nos qualités de bon faiseur, tout en étant un geste managérial fort.“