Rénover et revitaliser le centre-ville
Cambrai est l’une des 222 villes moyennes à pouvoir s’engager dans un programme d’actions à mener dans les cinq ans. Les cibles sont les friches, le logement dégradé, le développement commercial, les accès…
Thierry Hegay, le sous-préfet de Cambrai, l’a expliqué : ce programme national baptisé «Action cœur de ville» présente la particularité de concerner les villes jugées «moyennes» et de viser leur centre-ville. Fin mars, 222 villes ont été retenues par l’Etat, dont Cambrai (mais aussi, pour le Nord, Denain, Douai, Dunkerque, Maubeuge, Valenciennes). En signant le 28 septembre avec les partenaires et financeurs, la convention dite de revitalisation, la Ville, pilote des opérations, a ouvert une période de 18 mois. Elle permettra de mettre en œuvre la dizaine d’actions déjà repérées et qualifiées de «matures» et d’en rajouter d’autres à la liste.
Un cadre à remplir
La convention ne permet pas, à ce jour, de connaître les actions qui seront effectivement menées à bien ou le détail des cofinancements. Ce qui est connu, c’est l’enveloppe nationale (5 milliards d’euros) et la durée de la convention (cinq ans). Cambrai, pour sa part, s’est dotée d’un comité opérationnel et a défini le périmètre de revitalisation. Quelles formes prendront les aides ? On parle de prêts à taux bonifiés, d’ingénierie, d’animation du réseau… La Ville a signé avec des partenaires qu’elle connaît déjà et qui ont leurs méthodes : Caisse des dépôts et consignations, Etablissement public foncier (pour la résorption des friches notamment), groupe Action Logement, Agence nationale d’amélioration de l’habitat. La Région et le Département seront sollicités. Notons bien que la Ville (en lien avec la Communauté d’agglo) ne part pas de zéro car certains projets sont déjà connus des habitants et plus ou moins engagés. L’an dernier, la municipalité a notamment voté une enveloppe de 500 000 € et prévu, cette année, un budget d’un million sur trois ans. À Cambrai, les actions porteront sur la rénovation et la construction de logements ; le commerce (avenue de la Victoire, place Fénelon, marché couvert, avec des aides à l’installation et à la modernisation) ; les aménagements urbains (secteur gare, bord de l’Escaut…) ; le traitement de friches industrielles et commerciales… À ce sujet, un dossier en souffrance est souvent cité : celui de la friche TBN (Teinturerie Blanchisserie nouvelle) dans le quartier Saint-Lazare. Propriété privée, dégradée, située en limite du périmètre, elle est enclavée dans un vieux quartier aux rues étroites et pavées. La Ville aimerait se débarrasser de cette verrue de 6 000 m2, avec le concours de l’EPF. Objectif : raser l’usine, garder la maison de maître et réaliser des logements.