Renforcer la prévention
La 6e enquête de l’Observatoire national des formations à la prévention suivies dans les entreprises artisanales du bâtiment et des travaux publics est parue cet été, portant sur les données 2017. L’étude montre notamment une grande disparité hommes-femmes.
Couvreurs-plombiers-chauffagistes, électriciens, acteurs du BTP : ce sont les métiers les plus représentés dans les formations à la prévention. La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, la Chambre nationale de l’artisanat, l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail, l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics livrent un panorama instructif. Une forte progression des formations dans le secteur de l’électricité est observée : + 39 % en un an. En revanche, les autres formations à la sécurité sont en repli : – 13 % pour l’amiante, – 6 % pour le travail en hauteur, – 3 % pour les conduites d’engins, – 2 % pour le secourisme.
Grand Est, région dynamique
Quand les troubles musculo-squelettiques sont la première cause de maladies professionnelles dans les métiers du BTP, les formations directement liées ne représentent que 1 % des formations suivies. Autre constat. Les chefs d’entreprise artisanale suivent davantage les formations techniques (73 %) que celles de prévention (18 %). Résultat inverse pour les salariés (28 % contre 58 %). L’étude pointe la disparité hommes-femmes. Les femmes représentent 8 % des actifs des métiers du BTP, lesquels voient leur féminisation croître, mais seulement 2 % des stagiaires dans les formations de prévention. Ces dernières sont les plus prisées par les 20-40 ans (60 %). Les 51 ans et + ne sont que 15 % à y prendre part quand ils représentent 29 % des salariés du BTP. Enfin, la région Grand Est demeure l’une des plus dynamiques de France dans le suivi des formations à la prévention.