Rencontres et échanges autour de l’Economie Sociale et Solidaire
Le 21 novembre, Seine Innopolis accueillait le 4ème Start ESS Day, organisé par la Chambre régionale de l’Economie Sociale et Solidaire.
Créer un réseau, trouver des soutiens, des appuis ou même simplement des informations… Les créateurs d’entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire n’échappent pas aux règles. Eux aussi recherchent un écosystème propice à les voir grandir et prospérer. Voilà pourquoi la Chambre régionale de l’Economie Sociale et Solidaire de Normandie (CRESS) organisait jeudi 21 novembre à Seine Innopolis (Le Petit-Quevilly), le 4ème Start ESS Day. Une cinquantaine de porteurs de projets y sont venus constituer un réseau, recueillir des informations juridiques ou de gestion, voire même trouver des associés.
Plus de 117 000 emplois en Normandie.
Ce parcours, Cindy Ardevol l’a suivi il y a deux ans. Créatrice de la ferme socio-éducative Au pré du Bois, elle a été accompagnée par la CRESS et ses partenaires. « Ils m’ont aidé à mieux formaliser mon projet, à rechercher des financements, et ils m’ont accompagnée lors de la mise en route, et même encore aujourd’hui », raconte-t’elle. Mobilisée pour animer un atelier lors de ce Sart ESS Day, la jeune femme a des messages à faire passer. « Je veux montrer aux porteurs de projets, que c’est possible. Et leur dire qu’il est important de s’appuyer sur les structures qui existent, de réseauter, de ne pas rester seul… » Selon la CRESS, en 2019, 11 000 entreprises et 117 100 emplois relèvent de l’Economie sociale et solidaire en Normandie. Ils sont principalement portés par des associations et des coopératives. Si la plupart des emplois de l’ESS concernent aujourd’hui les domaines sanitaires et médicosociaux, les nouveaux projets, eux, ouvrent plus largement le champ de ce pan de l’économie. Les questions d’économie circulaire, de circuits cours, ou encore les tiers-lieux numériques sont particulièrement représentés au sein des porteurs de projets.
Recycleries et monde numérique.
C’est par exemple le cas de MF Palettes. Cette association créée en 2018, réutilise des palettes et éléments de bois voués à être jetés, pour créer du mobilier de jardin ou décoratif. Et elle souhaite évoluer vers un statut d’entreprise de type SCOP. « Nous voulons créer nos deux emplois, explique Daniel Briand, l’un des porteurs du projet. Et si je suis ici, c’est pour mieux comprendre le statut de la SCOP, les modes de gouvernance, de financement, les étapes de création… » Un parcours qui nécessitera à Daniel de suivre une licence « création d’entreprise » à l’université de Rouen, et à Fabrice, son futur associé, un BEP Menuiserie aux Compagnons du Devoir. Le monde numérique est aussi bien présent dans l’ESS. La tenue de cet évènement au sein d’Innopolis, territoire de NWX, en témoigne. Mais l’évidence d’une appartenance est parfois moins flagrante. Au point que certains, étaient présents ce jeudi, aussi, pour confronter leur projet au modèle de l’ESS. « Pour moi, mon projet de plateforme d’information juridique rentre dans le champ de l’ESS, témoigne Roger Duperron. Mais je suis venu le présenter ici pour le vérifier… et peut-être aussi des partenaires voire de futurs associés… »