Remaniement: Marleix (LR) demande à l'exécutif de "s'abstenir de tout débauchage" à droite

Le président des députés LR, Olivier Marleix, a appelé mardi l'exécutif à "s'abstenir de toute tentative de débauchage" à droite, une stratégie qui serait "profondément irrespectueuse", lors du remaniement gouvernemental en préparation.

"Le respect commence évidemment par s'abstenir de toute tentative de débauchage. Il n'y a pas beaucoup de candidats" à droite pour entrer au gouvernement, "mais ce serait profondément irrespectueux d'aller juste flatter les plus vils instincts humains", a souligné M. Marleix lors du point de presse de son groupe à l'Assemblée nationale.

Sans être cités pour une entrée au gouvernement, les noms de députés Les Républicains réputés "Macron-compatible", comme Nicolas Forissier ou Alexandre Vincendet, circulent parfois dans la presse.

"La dernière prise, c'était (Damien) Abad, je pense que ce grand exemple ne donne pas forcément envie aux gens de se bousculer", a poursuivi Olivier Marleix, en évoquant l'ancien chef du groupe de droite puis éphémère ministre des Solidarités Damien Abad, qui avait quitté le gouvernement en juillet 2022, après des accusations de viol qu'il "conteste fermement".

M. Marleix estime, en outre, que le maintien d'Elisabeth Borne à Matignon "n'est pas une surprise. Je pense que le président de la République a quand même compris qu'il n'avait pas de marge de manœuvre pour finalement aller trouver la majorité introuvable" à l'Assemblée nationale, a-t-il jugé. 

"Ce qu'il reste à faire au président de la République, c'est de respecter le vote des Français le 19 juin (2022, aux législatives). Ils ne se sont pas trompés, ils n'ont pas donné de majorité, ce n'est pas une erreur de leur part, c'est un choix", a souligné le président du groupe LR.

"C'est l'impérieuse obligation pour lui de faire avec l'Assemblée nationale qui lui est donnée et de ne pas chercher à tordre le bras des uns et des autres pour essayer de se constituer une majorité", a-t-il ajouté.

M. Macron a confirmé lundi soir le maintien à Matignon d’Elisabeth Borne, qui doit désormais procéder à des "ajustements" dans son équipe gouvernementale.