Relaxe de la militante écologiste qui avait recouvert d'un autocollant un tableau de Monet au musée d'Orsay
La militante qui avait collé une affiche sur le tableau "Les Coquelicots" de Claude Monet au musée d'Orsay afin de dénoncer le dérèglement climatique, a été relaxée mardi...
La militante qui avait collé une affiche sur le tableau "Les Coquelicots" de Claude Monet au musée d'Orsay afin de dénoncer le dérèglement climatique, a été relaxée mardi, par la 17e chambre correctionnelle de Paris.
"Je ne peux que saluer cette décision, qui me paraît juste, à la fois en droit, et qui rappelle que le juge demeure gardien des libertés individuelles", a déclaré son avocat Yves Patouillard.
Le 20 novembre, le parquet avait requis la relaxe de la militante.
Le 1er juin 2024, vers 10H00, une jeune femme vêtue d'un tee-shirt blanc sur lequel était inscrit "+ 4°C, l'enfer", accrochait sur le tableau un autocollant rouge, "d'environ 50 centimètres de long" représentant un paysage apocalyptique, avant de coller sa main au mur.
La prévenue, qui militait au sein du mouvement Riposte alimentaire (anciennement Dernière rénovation), prononçait alors un discours faisant état de "l'enfer" qui attend la population en cas d'inaction des gouvernements face au dérèglement climatique.
La scène, filmée en direct, avait été diffusée sur le compte X de Riposte alimentaire, qui défend une alimentation durable et multiplie depuis plusieurs mois les actions.
A l'audience du 20 novembre, la jeune femme a toutefois assuré que "s'il n'y avait pas eu de vitre, l'action de résistance civile", n'aurait pas eu lieu.
"Une condamnation pénale aurait constitué une ingérence disproportionnée dans l'exercice du droit à la liberté d'expression de ma cliente", a expliqué son avocat.
Le tableau avait été décroché et pris en charge par une restauratrice qui ne constatait aucun dommage, tandis que la jeune femme avait été placée en garde à vue.
Le musée d'Orsay, qui s'est constitué partie civile, a évalué au cours de l'audience son préjudice matériel à 27.788 euros, en raison du travail pour décoller l'affiche de la vitre protectrice et de la fermeture de l'exposition.
La militante avait déjà été condamnée en 2023 à une peine de deux mois de prison avec sursis et à un stage de citoyenneté pour des faits similaires.
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