Réinventer sa vieavec le Comptoir d’Eloïse

Une de plus… La Calaisienne Anne- Sophie Morillon répond à un profil qui tend à se multiplier. Elle est une femme qui a accédé à des fonctions de cadre dans une grande structure. Au virage de la quarantaine, elle délaisse statut social, salaire confortable, etc. pour se lancer dans une activité en solo qui assouvit une passion personnelle jusque-là discrète. Pour Mme Morillon, ce sont les loisirs créatifs. Débuts d’une boutique atypique.

Anne-Sophie Morillon (à gauche) conseille deux jeunes clientes assidues de sa boutique.
Anne-Sophie Morillon (à gauche) conseille deux jeunes clientes assidues de sa boutique.

 

Anne-Sophie Morillon (à gauche) conseille deux jeunes clientes assidues de sa boutique.

Anne-Sophie Morillon (à gauche) conseille deux jeunes clientes assidues de sa boutique.

Du guichet à la direction d’une agence”. D’une phrase, Anne- Sophie Morillon résume un parcours de 20 ans dans le secteur bancaire. Mais le virage de la quarantaine guettait Mme la directrice d’agence qui décide un jour de laisser son bureau à un autre. Ce n’est pas un coup de tête mais une idée derrière la tête : réorienter sa vie professionnelle vers les loisirs créatifs. Ça lui vient de loin : une mère “institutrice mais touche-à-tout”, une famille “artiste” et surtout le souvenir impérissable d’un petit boulot effectué à l’âge de 16 ans “chez une professionnelle des loisirs créatifs”.

Un lieu vivant où se pratiquent les échanges. Une fois la décision prise, le processus classique de la création d’entreprise est lancé par l’ancienne banquière. Les études de marché sont positives, la boutique de gestion Espace et Calaisis initiative valident le projet. Une boutique est investie rue du Duc-de-Guise, à quelques encablures de la très passante rue Royale. Le 1er septembre dernier, Le Comptoir d’Eloïse est dans ses murs. Un nom qui n’est pas choisi au hasard : Eloïse est le prénom de sa fille et le mot comptoir correspond, suivant la créatrice, à “un lieu vivant où se pratiquent les échanges”.

Du matériel mais aussi des ateliers. Bien vu. Car la boutique a deux fonctions. Bien sûr, on y trouve des papiers de toutes sortes de couleurs, des crayons dont la diversité défie les imaginations les plus débridées, des cartes, de quoi pratiquer le scrapbooking, des perles pour customiser toutes sortes de vêtements, chaussures, etc., de la peinture, du matériel de moulage ou de modelage, et on en passe… L’essentiel n’est sans doute pas là. Au-delà de la fourniture de matériel et de consommables, Anne-Sophie Morillon a su donner une âme à son entreprise par la tenue d’ateliers où les clients “peuvent tester avant d’acheter”. Ces ateliers s’adressent tantôt aux enfants, tantôt aux parents ou alors aux enfants et parents réunis. Une formule souple : les ateliers peuvent avoir lieu dans l’arrièreboutique ou se dérouler en privé chez les clients, à l’occasion d’un anniversaire par exemple. Généralement animés par Mme Morillon, les ateliers peuvent aussi l’être “par d’autres personnes, compétentes dans leur domaine”.

De la “petite mamie” à Facebook. Quelle clientèle pour le comptoir d’Eloïse ? Anne- Sophie Morillon débite une longue liste : “de la mère de famille à la petite mamie”, mais aussi les hommes… Sans oublier les enseignants et, derrière eux, les groupes scolaires, les centres aérés, les crèches, les associations. Importance prise par les réseaux sociaux oblige, une page Facebook a été créée, qui rassemble actuellement environ 250 aficionados. “C’est une petite communauté sympa, très conviviale, au sein de laquelle il y a de l’ambiance” commente Mme Morillon qui ajoute avec une certaine gourmandise dans le regard : “Moi, je m’éclate !” C’était bien le but. Prochaine étape, encore inexplorée, du Comptoir d’Eloïse : la participation à un salon. Ce sera les 16 et 17 juin prochains au Salon des loisirs créatifs au forum Gambetta à Calais.