Regiprocess, une PME à forte technicité spécialiste sur son marché
Depuis 1997, Regiprocess fabrique
tous types d'ensembles chaudronnés pour les industriels. Fin 2020,
Xavier Vincent a repris l'entreprise d'une trentaine de salariés
qui expédie ses produits partout dans le monde depuis Roubaix.
Regiprocess s'est bâti une solide expérience sur deux métiers : la chaudronnerie (50% du chiffre d'affaires) et la tuyauterie industrielle exercée en chantier chez les clients, qu'il s'agisse de bureaux d'ingénierie ou de design. Industrie agroalimentaire, chimie, environnement, pharmaceutique, énergie... autant de secteurs d'activité pour lesquels la PME roubaisienne conçoit et fabrique des pièces, comme des évaporateurs pouvant aller jusqu'à 6 mètres de diamètres et jusqu'à 24 mètres de long – et qui demandent jusqu'à trois mois de travail.
«Nous
recevons les tôles en inox pour les transformer, les souder et les
ajuster les unes après les autres. C'est un vrai travail de minutie
et de précision», explique Xavier Vincent. Accompagné par In
Extenso finance et transmission,
cet ingénieur de formation, doté d'une compétence en finance, avait envie de s'investir dans une entreprise à taille humaine. «Ma
formation de base ? L'industrie manufacturière. Je savais que je
voulais reprendre dans l'industrie. Il s'est passé deux ans entre
l'idée de reprendre une entreprise et le closing, d'autant plus que
pendant le process, la Covid s'est invitée ! L'activité a fortement
souffert, avec l'arrêt des chantiers et le manque d'intervenants
externes sur la tuyauterie», explique le dirigeant.
Des
produits uniques
Depuis,
l'activité a repris et l'entreprise affiche un chiffre d'affaires de
5 millions d'euros. Mais, comme beaucoup d'entrepreneurs, Xavier
Vincent souffre du manque de compétences et de l'explosion du prix
des matières premières. «Il
y a un important savoir-faire et un réel enjeu de transmission sur
des métiers en tension. Le Valenciennois et le Dunkerquois sont
d'importants bassins de la métallurgie, et on pense moins à la
métropole lilloise. D'ici fin octobre et en partenariat avec l'AFPI,
nous allons accueillir 20 jeunes en formation et j'aimerais en garder
une douzaine», détaille le dirigeant qui a de nombreuses ambitions : développer
l'acier noir, proposer la conception globale – de la production
jusqu'à l'installation...
Avec
ses 5 000 m2
d'ateliers, Regiprocess se développe sur un marché concurrentiel
et dépendant des réglementations européennes : «Le
métier de la tuyauterie compte beaucoup d'acteurs locaux et nous
avons d'importantes contraintes européennes qui nécessitent de
nombreuses certifications. La certification Mase et Iso 9001 fait
partie de nos objectifs d'ici la fin de l'année», poursuit Xavier Vincent. Des certifications indispensables pour des
marchés comme ceux de la chimie fine ou des pharmaceutiques sur
lesquels Regiprocess veut se développer.