Refresco : 200 millions d'unités par an !

Si l’usine est sortie de terre en 2019, le début de l’histoire remonte à l’après-guerre avec la création d’une coopérative laitière en 1948, dédiée à la production de bouteilles de lait. Installée dans le quartier de la gare, son activité grandira au fil des années jusqu’en 2005 et la décision d’abandonner l’embouteillage du lait au profit des jus de fruits. Le site est racheté quelques années plus tard, en 2013, par le Groupe Refresco (acteur mondial du marché des boissons non alcoolisées avec 50 000 collaborateurs dans le monde et 1 200 en France sur 5 sites de production).

Une capacité de production de 30 000 unités par heure

Pour répondre favorablement à la croissance du marché, la décision est prise en 2018 d’ouvrir un nouveau site de production - à quelques encâblures de l’usine historique -, plus spacieux et plus moderne. «Nous avons démarré la production en janvier 2020» précise David Caron, directeur de l’usine Refresco de Le Quesnoy, «et produisons 200 millions d’unités par an, pour une capacité de 30 000 unités par heure et par ligne. Le site compte 6 lignes de production, quatre sont dédiées aux briques en carton de 20 centilitres à 2 litres et deux aux bouteilles en plastique de 50 centilitres à 2 litres… nous produisons tous types de formats». 

Le site nordiste du groupe hollandais dispose par ailleurs d’un magasin automatisé et semi-enterré d’une capacité de 27 000 palettes. Un outil propice au stockage de sa propre production comme à celle des autres usines de Resfresco en France qui est destinée au marché des Hauts-de-France.

Il poursuit : «Sur ces 200 millions d’unités, deux tiers sont des jus de fruits et un tiers des boissons à base de thé, soit pour les marques de distributeurs soit en co-manufacturing pour les marques spécialisées. Notre stratégie est de nous appuyer sur ces deux typologies de clients puisque notre modèle économique consiste à miser sur un maximum de clients ! Et puis c’est pour nous un gage de souplesse». Les équipes de Refresco interviennent ainsi dans la préparation des jus et boissons, sauf s’ils sont livrés déjà prêts, puis dans la pasteurisation et l’embouteillage. 

«Notre usine est moderne et bénéficie d’une automatisation optimale, ce qui offre des coûts de production très bas. La valeur ajoutée du groupe Refresco est véritablement d’être multi-clients et son ambition est de devenir incontournable sur le marché des boissons non alcoolisées… comme l’affiche notre slogan : ‘Des bouteilles sur toutes les tables'».

Campagne de recrutement

La grande majorité des acteurs de la distribution sont ainsi référencés parmi les clients de l’usine, comme de nombreux acteurs spécialisés. Et si le marché reste porteur, l’inflation constante des derniers mois pourrait redessiner en profondeur le marché des boissons non alcoolisées. «L’année 2023 est correcte en termes d’activités, mais nous commençons à sentir les effets de la hausse des prix, avec une croissance des parts de marché sur les marques de distributeurs, qui a forcément un impact sur la répartition de notre chiffre d’affaires». Pour autant, David Caron envisage l’avenir avec sérénité. «En tant qu’acteur majeur du marché international, notre groupe vise une croissance à deux chiffres chaque année. Notre ambition est donc de continuer à nous développer, de rester en croissance».

L’usine de Le Quesnoy, qui emploie 200 salariés à ce jour et tourne 24h/24 et entre 5 et 6 jours par semaine, souhaite ainsi recruter une vingtaine de personnes dans l’optique de lancer une quatrième équipe sur son atelier de production de bouteilles en plastique. «Nous recherchons de nouveau talents sur des postes de pilotes de ligne, techniciens de maintenance et chefs d’équipe pour accompagner la croissance, des métiers à forte valeur ajoutée». Et de préciser : «Nous attachons une grande importance à la qualité de travail, au bien-être des salariés, l’usine a d’ailleurs reçu la certification Great Place to Work en parallèle des divers labels liés à la sécurité sanitaire et au respect de l’environnement». À bon entendeur.