Marque employeur

Recruter et fidéliser ses salariés grâce à la RSE : « Il faut avoir un discours vrai »

Aujourd’hui, les salariés attachent de l’importance à la qualité de vie au travail et aux valeurs de l’entreprise. Autant d’aspects repris dans la démarche RSE et mis en valeur au travers de la marque employeur.

Réfléchir sur qualité de vie au travail devient incontournable. (c)AdobeStock
Réfléchir sur qualité de vie au travail devient incontournable. (c)AdobeStock

À l’heure où les difficultés de recrutements font partie de leurs problématiques majeures, les entreprises s’intéressent de plus en plus à la marque employeur. Un moyen pour recruter, mais surtout fidéliser ses salariés que les grandes entreprises et les groupes ont intégré depuis longtemps. 

« Aujourd’hui, les gens cherchent une qualité de vie au travail et ont envie d’intégrer une entreprise dont ils partagent les valeurs » résume Céline Vasseur-Tétu, présidente de l’antenne Somme et Aisne de l’Association nationale des directeurs des Ressources humaines (ANDRH - voir encadré) qui regroupe plus de 5000 membres dans toute la France. Autant d’aspects intégrés à la démarche RSE des entreprises qui comporte un volet environnemental et social.

« Nous sommes dans une société où tout va très vite »

Par manque de moyens, les plus petites entreprises ont pu être amenées à faire partiellement l’impasse sur certaines questions. Céline Vasseur-Tétu qui est aussi dirigeante du cabinet de conseil RH amiénois Dynamis recommande « d’avoir un discours vrai » face au candidat. « Le responsable se doit d’être authentique et de communiquer sur les forces et les fragilités de l’entreprise, l’environnement dans lequel elle évolue. De toute façon, le salarié s’en apercevra les premières semaines par lui-même. »

« Il faut écouter les besoins des collaborateurs et établir une relation de confiance » résume Céline Vasseur Tétu ©Dynamis

Mais plus encore, pour Céline Vasseur-Tétu, le management doit opérer un virage. « Nous sommes dans une société où tout va très vite. Un salarié, au bout de trois ou cinq ans, s’ennuie et il a envie de relever de nouveaux défis ». Une difficulté avec de petits effectifs et de faibles opportunités de promotion. « Il faut penser de façon transversale » note la consultante. Un changement de poste, avec un plan de formation peut être proposé. Un bon moyen pour retenir un salarié et le rendre polyvalent ! Un pas aussi pour adopter un processus de recrutement moins axé sur les diplômes et plus attentif au potentiel de la personne.

« Il est nécessaire d'écouter les besoins des collaborateurs »

Et Céline Vasseur-Tétu de rebondir : « Il est nécessaire d’écouter les besoins des collaborateurs et d'établir une relation de confiance. » Par ailleurs, la qualité de vie au travail est désormais incontournable, « c’est primordial ». À titre d’exemple, une entreprise, confrontée à la mise en place difficile du télétravail pendant le confinement, peut être encline à renoncer à cette possibilité. 

Alors que de leurs côtés, les salariés sont souvent demandeurs. « Des responsables s’étonnent que des candidats posent la question du télétravail en entretien d’embauche. Mais il y a une vingtaine d’années, la question portait sur le nombre de RTT », glisse la responsable. D’ailleurs, avec le télétravail, l’entreprise s’offre la possibilité de recruter sur un territoire plus étendu géographiquement, mais attention « à manager les équipes en conséquence pour éviter que le collaborateur se sente isolé, c’est le nerf de la guerre », avertit-elle.

L’ANDRH dans l'Aisne et la Somme

Au sein de l’Association nationale des directeurs des Ressources humaines, sur le territoire picard, le département de la Somme et de l’Aisne fonctionnent de façon commune et regroupent une trentaine d’adhérents. « Nous nous réunissons mensuellement pour échanger sur une thématique professionnelle trimestrielle déclinée de plusieurs façons », explique Céline Vasseur Tétu, la présidente de l’antenne locale de l’ANDRH. Une façon d’approfondir la réflexion. 

« L’objectif est de partager nos bonnes pratique RH. » Toutes les tailles d’entreprises et tous les secteurs d’activités sont les bienvenus. « Nous accueillons les TPE avec plaisir, complète la responsable. Les dirigeants de petites structures sont de véritables couteaux suisses et doivent être sur tous les fronts. En échangeant avec des PME, ils peuvent mettre à jour leurs connaissances, voir comment cela se passe ailleurs, partager les difficultés communes... »