Reconversion d’anciens sites industriels ou pollués : l’exemple des Marais de la Biette à Gauchy

Élus, techniciens, acteurs associatifs se sont retrouvés à l’hôtel-de-ville de Gauchy le 8 novembre dernier pour échanger dans le cadre des Mardinales. « Depuis cette année, explique Virginie Dupont, chargée de communication au CAUE, nous délocalisons les Mardinales pour être au plus proche des territoires, des habitants et des thématiques », avec à l’issue des échanges, une visite sur le terrain. 

Concernant la thématique de cette Mardinale de novembre, "Devenir des sites et sols pollués : quelles opportunités ? Comment redonner vie à d’anciens sites industriels ?", les organisateurs, le Caue de l’Aisne, l’Adree et le CPIE des Pays de l’Aisne, avaient fait le choix de la ville de Gauchy, cité au riche passé industriel. 

La municipalité a racheté pour un euro symbolique l’ancien terrain de détente destiné au personnel de Tergal Fibres, à l’abandon depuis la fermeture de l’usine en janvier 2010, et transformé ces onze hectares en espace de promenade. Cette visite a permis aux participants de poursuivre, sur le terrain, les discussions engagées dans la matinée avec les intervenants à la table ronde.

Une friche devenue marais

Les Marais de la Biette ont ainsi été ouverts au public en septembre dernier après de gros travaux de débroussaillage pour dégager les différentes zones identifiées comme présentant un intérêt d’un point de vue environnemental, et de rouvrir les chemins, disparus sous une végétalisation très dense. 

Pour aménager ce site, la municipalité a pris attache avec l’Association pour le développement de la recherche et de l’enseignement pour l’environnement. Son directeur, Jérôme Canivé étant présent et Sarah Guilbert, la chargée de projet, a conduit la visite pour présenter en différents points d’étapes « la mosaïque d’habitats » encore existants. 

Le groupe a ainsi pu découvrir les deux roselières d’un hectare chacune, un chapelet de mares, des prairies où poussent des orchidées, une partie boisée… mais aussi apercevoir, encore visibles sous les branchages, des résidus de fibres synthétiques produites dans l’usine. Dans la continuité du Parc d’Isle de Saint-Quentin, ce poumon vert représente un enjeu très fort pour la ville de Gauchy, à la fois en matière de préservation de l’environnement qu’en termes de valorisation du patrimoine industriel.