«Rationaliser les moyens pas la création !»

Nouvellement installé sur le Technopôle de Brabois, sur le site de la future Maison de la Création d’entreprise (prévue pour octobre 2013), l’équipe de la couveuse d’entreprises prépare sa rentrée. Rencontre avec Louis- Michel Barnier, gérant de Pacelor et délégué général d’Alexis Lorraine, pour faire le point sur l’activité de la couveuse et l’avenir de la structure d’accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise.

Pour Louis-Michel Barnier, gérant de la couveuse d’entreprises Pacelor, les TPE ont toute leur place dans l’économie régionale.
Pour Louis-Michel Barnier, gérant de la couveuse d’entreprises Pacelor, les TPE ont toute leur place dans l’économie régionale.
Pour Louis-Michel Barnier, gérant de la couveuse d’entreprises Pacelor, les TPE ont toute leur place dans l’économie régionale.

Pour Louis-Michel Barnier, gérant de la couveuse d’entreprises Pacelor, les TPE ont toute leur place dans l’économie régionale.

Les Tablettes Lorraines : Quel est l’objectif du dispositif de couveuse proposé par Pacelor ?

La couveuse accompagne les porteurs de projet dans l’acquisition des fondamentaux de la création à la gestion de l’entreprise. Ils sont mis en situation de production, vente et gestion de leur activité. C’est une période d’apprentissage et de formation sur une durée de 12 mois en moyenne. Nous leur fournissons l’accès à Internet, un logiciel de comptabilité et également un hébergement juridique. Nous privilégions le travail collectif, la dimension de partage d’expérience et de réseau est très importante et il ne faut pas négliger celle du soutien psychologique. Nous souhaitons leur inculquer la culture de coopération entre entreprises, qui est un élément de pérennité fort pour les TPE qui ont toute leur place dans l’économie régionale.

Quels sont les profils des couvés ?

Nous accueillons des salariés à temps partiel, des étudiants, nombreux dans le Grand Nancy et qui sont pour nous une cible privilégiée. Un quart des projets accueillis sont dans le domaine des métiers d’art et nous souhaitons encore plus formaliser notre appui dans leur direction. Un passage par la couveuse peut être pour certains un outil de transition professionnelle, dans ce cas de figure la période de test à une dimension particulière. C’est une période de sécurisation du parcours, une validation de la reconversion, de compétences techniques et du marché. A l’initiative des couvés nous allons organiser en mars 2013 un salon d’une journée, l’idée étant de faire découvrir leurs projets.

Combien de porteurs de projet ont pu bénéficier de l’appui de la couveuse ?

Nous accueillons en moyenne 130 couvés par an et qui, en 2011, ont généré près de 600 000 euros de chiffre d’affaires hors-taxes. Ce qui nous permet de souligner que l’on n’est pas dans le cadre d’activités occupationnelles mais bien en face de chefs d’entreprise en devenir. De plus nos effectifs sont stables, même si nous avons connu une baisse en 2008 avec l’arrivée du statut d’autoentrepreneur. Mais depuis 2010 nous constatons à retour à la hausse et l’an dernier cinq auto-entrepreneurs nous ont rejoints au sein de la couveuse. Cinq belles réussites ! L’an dernier, lors de votre assemblée générale, vous aviez tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière d’Alexis Lorraine et lancé un appel à vos partenaires.

Qu’en est-il aujourd’hui de l’avenir d’Alexis Lorraine ?

Il est vrai que l’an dernier nous avons pris de nouvelles orientations pour faire face à un contexte économique difficile et donc à une baisse des financements publics. Notre objectif était et reste de maintenir le niveau de prestations sur nos huit établissements régionaux, notre équipe de plus de 35 salariés et nos interventions auprès de 2000 créateurs d’entreprise qui génèrent plus de 1000 emplois par an en Lorraine. Pour cela nous avions décidé de travailler sur 4 axes, la discussion avec l’ensemble de nos financeurs publics, la mise en place d’un système d’adhésion, la création d’un fonds de dotation et la poursuite de la rationalisation de nos moyens. Mais on ne peut pas rationaliser de manière industrielle l’appui à la création d’entreprise. Des incertitudes demeurent mais nous restons mobilisés, sûrs de notre utilité.