Édito
Qui sème le vent...
La plus grande ferme de France bat son plein Porte de Versailles à Paris. Dans les campagnes, la colère gronde toujours ! Pendant toute cette semaine, jusqu’au 3 mars le Salon international de l’agriculture va rythmer notamment le quotidien de bon nombre de représentants politiques toujours friands d’aller toucher le cul des vaches surtout par les temps qui courent.
Pas certain que cela leur porte réellement chance cette année tellement la défiance envers la classe politique est palpable ! Inauguré par le président de la République le 24 février, sans aucun doute dans un climat des plus tendu (à l’heure où nous écrivons ces lignes, l’inauguration ne sait pas déroulée), la vitrine du savoir-faire français en matière agricole et de produits locaux en provenance de toutes les régions de l’Hexagone apparaît bien loin des réalités du monde agricole actuel.
La crise profonde du secteur perdure et les annonces faites la semaine dernière par le tout nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, laisse toujours planer les inquiétudes et le désarroi chez la grande majorité des travailleurs de la terre. Avant le début du salon, la pression était de nouveau mise un peu partout en France par le monde agricole et elle ne semblait pas en phase de retomber.
Depuis les premiers blocages de fin janvier, des mesures ont été prises. Des dizaines d’engagements et de chantiers ont été lancés et annoncés : mesures sur les visas de saisonniers étrangers, sur les pesticides ou encore sur la rémunération. Un nouveau projet de loi devrait voir le jour pour renforcer le dispositif Egalim pour permettre une meilleure rémunération des producteurs dans le cadre des négociations entre distributeurs et fournisseurs agro-industriels.
Pour toutes ces mesures il va falloir attendre leur mise en application. Les administrations étatiques sont sur le feu pour tenter de répondre au plus vite. Le temps ? Le monde agricole semble avoir trop attendu et souhaite voir aujourd’hui une mise en œuvre réelle pour un changement perceptible et concret dans son quotidien. L’heure des effets d’annonce a sonné...