Quel dénouement pour le projet d'extension de Ramery environnement ?

On aurait pu l'oublier à cause du calendrier administratif. Le projet d'extension du centre de tri et de valorisation des déchet de Ramery environnement à Ardres attend l'avis du CODERST et la décision du préfet du département.

« Le siège de Ramery Environnement à Harnes ».
« Le siège de Ramery Environnement à Harnes ».
CAPresse 2014

Le siège de Ramery environnement à Harnes.

 Le projet d’extension du centre de tri de Ramery environnement suit son cours administratif. Lancé il y a un an par la filiale du groupe éponyme spécialisé dans le BTP, le projet, qui doit voir l’emploi passer de 30 à 50, est confié au commissaire-enquêteur Jean-Paul Delvart, soumis à une forte pression en 2013 : plusieurs manifestations avaient mobilisé des milliers de personnes dans l’Ardrésis et le canton d’Audruicq. Après un avis favorable donné à l’issue de l’enquête publique, l’Agence régionale de santé (ARS) s’était elle aussi déclarée favorablement pour le projet. La mobilisation ne s’essoufflant pas, le Conseil de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (COREST) doit rendre depuis fin 2013 un avis consultatif. Le préfet du Pas-de-Calais se prononcera ensuite définitivement sur ce dossier.

 Au centre de la campagne électorale ? Avant cela, l’association de défense de l’environnement qui se bat contre l’extension aura peut-être le temps de convaincre les édiles, en campagne électorale, de racheter le site. Les maires des communes d’Ardres, des Attaques, de Nortkerque, d’Andres, de Brêle-les-Ardres, de Balinghem ou encore de Guemps ont été sollicités. Les présidents des deux intercommunalités et les parlementaires aussi. Selon l’association, le coût d’un rachat avoisinerait 2 millions d’euros. Mais pour quelle destination ? Le site de Pont-d’Ardres où pourraient se développer les activités de recyclage de Ramery environnement prévoit un trafic de 400 à 500 camions/jour. Des craintes subsistent aussi quant à d’éventuels rejets dans le canal. Dans son rapport, le commissaire-enquêteur avait émis trois réserves et cinq recommandations dont certaines relèvent de la réglementation. Curieusement, aucune référence aux avis défavorables des collectivités n’y figure.