Quel avenir pour la base aérienne 103 de Cambrai ?

L’avenir économique des quelque 350 hectares de la BA bloquait toujours, mi-juin, sur l’absence de maîtrise foncière unique, de gouvernance et de stratégie…

Vue aérienne de la BA 103 mise à disposition par Cambrésis Développement Economique. 350 hectares qui intéressent des investisseurs (crédit BA 103)
Vue aérienne de la BA 103 mise à disposition par Cambrésis Développement Economique. 350 hectares qui intéressent des investisseurs (crédit BA 103)
BA 103

Vue aérienne de la BA 103 mise à disposition par Cambrésis développement économique. 350 hectares qui intéressent des investisseurs .

 

Cet été, l’armée aura quitté la BA 103 de Cambrai et l’Etat assurera, en principe, le gardiennage des 350 hectares pendant un an. La fermeture avait été annoncée en juillet 2008. Quel avenir ? Dans notre édition du 20 juillet 2012, nous avions présenté le projet privé Mobilopolis, un concept de parc d’expositions sur le thème de la mobilité. Aujourd’hui, si ce projet semble toujours en lice, il attend. Tout comme celui de faire du site la base arrière du chantier du canal Seine-Nord, lui-même au point mort.

 

Dix-neuf dossiers. Juste avant la dernière assemblée générale (le 21 juin à Cambrai) de l’association Cambrésis développement économique  − agence qui s’occupe d’attirer et d’accueillir les entreprises extérieures à l’arrondissement−, le dossier a refait surface. Premier constat : CDE avait ouvert dix-neuf dossiers pour des projets concernant une partie ou la totalité de la zone. Parmi eux, quatre dits «actifs  : Mobilopolis,  ZEPLIN (dirigeables) et deux autres venus de l’Etat…

Au débat participait le nouveau sous-préfet de l’arrondissement, Thierry Hegay, nommé en avril. Ses interventions ont apporté aux élus des éclairages plutôt encourageants. Ce dossier, pour une fois, ne concerne pas des terres agricoles ; il s’agit plus d’un « repositionnement » que d’une reconversion. Des investisseurs se manifestent spontanément et la dépollution pyrotechnique a été en grande partie réalisée. Enfin, avec notamment CDE, le Cambrésis dispose, à ses yeux, d’outils efficaces pour attirer les investisseurs… L’Etat céderait le terrain aux communes pour l’euro symbolique.

 

Rivalités et complexité. De cette réunion, il ressortait cependant que le projet d’un syndicat mixte − idée lancée en octobre 2011 − se heurtait aux rivalités politiques, aux lenteurs propres aux dossiers à multiples partenaires et aux aléas politico-financiers du projet canal Seine Nord. Rappelons aussi que ce dossier de la BA 103 concerne à la fois une Association de préfiguration Artois-Cambrésis (APAC), quatre communes, deux départements, une région. D’où la difficulté à mettre en place une gouvernance et une stratégie qui plaisent à tout le monde. Un point semble emporter l’adhésion : le pilotage du dossier par la Région.

Guy Bricout, président de CDE et maire de Caudry notamment, a résumé la situation : «Aujourd’hui, nous sommes incapables de donner des réponses claires et précises sur la propriété et la disponibilité du site, les coûts de sa dépollution ou de son réaménagement.» 

L’interlocuteur unique et le scénario clair qu’attendent les investisseurs se font toujours désirer.