Quel avenir économique pour l’ASNL et le FC Metz ?

Si la saison 2020-2021 a été positive sportivement avec une 10e place, l’exercice 2022-2023 n’a pas été de même pour le FC Metz. Les Grenats n’ont pas fait mieux qu’une 19e position, devant les Girondins de Bordeaux et derrière l’AS Saint-Étienne. Malgré un budget de 50 M€, soit le 12e ex æquo avec Lorient, les Messins avaient, jusqu’à la dernière journée, un espoir de jouer les barrages, qui, en cas de victoire face au club de Ligue 2, leur auraient permis de rester dans l’élite. Mais la marche parisienne était bien trop haute. Une défaite 5-0 au Parc des Princes qui les oblige à cette descente en deuxième division française.

Un club professionnel de football est une entreprise

Un club professionnel est tout d’abord une entreprise. Le passage annuel devant la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) reste redouté, surtout après une relégation au niveau inférieur. Le 2 juin dernier, les Messins sont passés devant le gendarme financier du football français, mais, malgré ce retour en Ligue 2, aucune mesure n’a été prise à l’encontre du club. Le budget de l’équipe a tout de même été revu à la baisse. Les droits télévisuels, les recettes des partenariats ou encore les publicités ne rapporteront pas autant qu’en Ligue 1. Par ricochet, la masse salariale sera amoindrie. On pourrait s’attendre à des prévisions financières avoisinant les 15 M€. Le mercato sera crucial pour les Grenats et un premier match contre Amiens à domicile sera déterminant pour lancer la saison 2022-2023, qui ne se jouera d’ailleurs qu’à 19, à cause de la première descente de Bordeaux, rétrogradée financièrement par la DNCG. L’équipe sera entraînée par un nouvel arrivant, le Roumain László Bölöni.

Le chemin, presque similaire, nancéien

De 17e lors de la saison 2017-2018, 14e et 12e les années suivantes, à 8e lors de l’exercice 2020-2021, les supporters avaient l’espoir de voir l’AS Nancy Lorraine se battre pour un siège en Ligue 1. Avec un budget de 14 M€, soit le 7e de Ligue 2, il n’était pas impossible que cela se produise. Mais le sport est imprévisible et rempli d’inconnues. Dès la 4e journée, les Nancéiens s’installent dans un fauteuil qu’ils ne quitteront jamais, celui de lanterne rouge. Le club du chardon connaît alors sa toute première descente en National. Alors que le passage, le 8 juin dernier, devant la DNCG était tant redouté, le gendarme financier du football français n’a infligé qu’un encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations. Cette décision représente tout de même un progrès. L’an dernier, à la même époque, le club meurthe-et-mosellan s’était vu notifier d’une interdiction de recruter à titre onéreux. L’ASNL avait alors fait jouer synergies avec les autres clubs du groupe New City Capital pour obtenir des renforts. Cette fois, payer une indemnité de transfert sera possible dans une certaine mesure.

Des recettes diminuées

La décision de la DNCG rassure en tout cas les plus pessimistes qui craignaient une relégation. Comme pour le FC Metz, les droits télévisuels, les recettes des partenariats ou encore les publicités ne rapporteront pas autant qu’en Ligue 2. Selon plusieurs sources, le budget serait estimé entre 10 et 11 M€, un record pour ce championnat. Par ricochet, la masse salariale nancéienne sera réduite. Pour le club du chardon, le mercato sera une période cruciale pour espérer un retour rapide en deuxième division. L’administration a déjà officialisé l’arrivée de Thorsten Theys en tant que directeur général. Albert Cartier reste l’entraîneur de l’équipe. Le calendrier de National est aujourd’hui connu, et la saison se jouera avec 19 équipes, dû à la relégation prématurée des Girondins et les joueurs vont connaître les matches le vendredi. L’ASNL rentrera plus tôt en Coupe de France, soit dès le 5e tour, deux matches avant les équipes de Ligue 2, et sera exempté de trêve internationale.

Max RAGAZZI