Quatre nouvelles entreprises au Carré des affaires de la CCI à Calais

Toplaco, Acsa, Thamsyval et Octeva, sont les quatre dernières entreprises à s'installer au sein du Carré des affaires de la CCI de Calais, zone Marcel-Doret. Depuis fin mai, elles peuvent profiter, pour certaines, d'un accompagnement personnalisé et de loyers avantageux afin de lancer leurs activités ou encore élargir leur réseau.

(De g. à d.) Sylvie Valduriez de Thamsyval, Béatrice Defraiteur d'Acsa et Christophe Tatat d'Octeva.
(De g. à d.) Sylvie Valduriez de Thamsyval, Béatrice Defraiteur d'Acsa et Christophe Tatat d'Octeva.

Qu’ont en commun ces quatre dirigeants ? Pouvoir bénéficier de locaux à Calais pour lancer leur activité sur le territoire ou développer un projet. C’est le cas notamment d’Octeva, l’un des acteurs majeurs de l’environnement en France. Le directeur de projet, Christophe Tatat, n’en n’est pas à ses débuts puisque sa société, basée à Montpellier, est à l’origine en 2006 du Centre de valorisation organique du Syndicat d’élimination et de valorisation des déchets du Calaisis. Aujourd’hui, c’est pour un autre projet qu’il est accueilli au sein du Carré des affaires. Le Sevadec s’agrandit et Octeva a été retenue pour la construction du Centre de valorisation des ordures ménagères résiduelles (CVOMR), dont le chantier, chiffré à 40 millions d’euros, devrait débuter au premier trimestre 2019 pour seize mois. Un permis pour le nouveau bâtiment d’un côté, un autre pour les voiries d’accès et la construction du siège administratif d’Octeva. Christophe Tatat est dans la phase d’obtention des autorisations administratives. «Une fois qu’on aura ces autorisations, on pourra lancer le chantier en faisant appel aux entreprises locales. Ce chantier est dimensionné pour 80 personnes. D’ici là, les bureaux me permettent d’être au plus près de ces acteurs et des institutions, notamment la DREAL pour la question environnementale sur le bâtiment en lui-même.»

«J’espère pouvoir déménager en janvier»

À 52 ans, Sylvie Valduriez a posé ses valises au sein du Carré des affaires le 1er juin, avec Thamsyval. L’ancienne secrétaire de direction se lance dans une nouvelle aventure – qu’elle veut familiale : vendre des cosmétiques bio et des produits dédiés au bien-être en favorisant le circuit court et les artisans locaux. «C’est un projet qui me tenait à cœur depuis plusieurs années.» Ce qu’elle recherche ici ? Le partage, l’entraide. «On évite la solitude de l’entrepreneur, on est ensemble dans un esprit de solidarité et le loyer est très raisonnable. Cela aide à démarrer son activité. De plus, il y a une mise en commun du matériel, la possibilité de créer son réseau, c’est un véritable îlot de compétences. L’idée, c’est de se dire qu’on peut tout trouver ici, l’artisanat et l’humain», souligne la créatrice, optimiste. Aujourd’hui, elle propose une quarantaine de références via son site internet : des parfums d’intérieur non polluants, des bougies végétales, des lampes en cristal de sel ou encore des tisanes. Sylvie espère pouvoir démarrer les ventes d’ici juillet en développant une gamme de cosmétique calaisienne. Mais encore faut-il trouver ses fournisseurs. «J’en ai six en France, mais pas encore dans le coin. Ce n’est pas facile de les trouver étant donné que je commence mon activité.» indique-t-elle.

Joy Labie et son compagnon Arnaud Leduc, en charge des chantiers pour Toplaco.

«Ça aide à démarrer son activité»

Elle aussi compte sur le Carré des affaires pour donner un coup de pouce à son activité naissante, Toplaco. Installée fin mai dans les locaux pour une durée de quatre ans, Joy Labie se lance dans le bâtiment aux côtés de son compagnon et de son frère avec un projet d’entreprise spécialisée en plâtrerie et isolation. Auparavant en CDI dans une bijouterie, elle est passée par la case formation en entrepreneuriat par la BGE pendant un an. Le Carré des affaires, «ça me permet de démarrer rapidement, de créer un réseau. D’ici juillet, on va avoir un atelier. L’idée, c’est de pouvoir embaucher rapidement plusieurs personnes à partir de 2019 pour répondre aux commandes.» Actuellement, Joy s’occupe de la partie administrative et commerciale, ainsi que de la gestion. Elle démarche les clients, des particuliers ou des professionnels qui font appel à sa société pour des chantiers en neuf ou de rénovation. «On recherche des chantiers pour l’instant, tout en essayant de se faire connaître dans les mairies, notamment pour les chantiers publics. On a l’intention d’intervenir sur tout le littoral jusqu’à la métropole lilloise», s’enthousiasme Joy Labie.

«L’idée, c’est de pouvoir embaucher rapidement»

Dernière entreprise à poser ses valises au Carré des affaires, l’entreprise Acsa, spécialisée dans la ferronnerie d’art. Bien que basée à Saint-Omer depuis 2016, sa dirigeante Béatrice Defraiteur n’a pas choisi le lieu au hasard. «J’ai voulu un décrochage de l’Audomarois pour Calais afin de trouver de nouveaux contacts, de l’aide, des informations, en prenant un peu de distance vis-à-vis du siège. On commence à être connu pour la ferronnerie d’art, mais j’ai à cœur de développer des choses plus contemporaines, comme des verrières ou des escaliers en métal de style atelier par exemple.» C’est en fait un nouveau souffle que cherche Béatrice en s’installant ici, ainsi que la volonté d’augmenter son chiffre d’affaires (200 000 € en 2017, 300 000 en prévision pour 2019) pour pouvoir embaucher. Elle souhaite également proposer des formations en ferronnerie puisque Acsa dispose de quatre forges sur l’Audomarois, dont une qui fonctionne actuellement. «Si on peut former et garder ces personnes par la suite, elles pourront les faire tourner et mettre en avant nos compétences techniques et de fabrication. On sait, par exemple, travailler le laiton (alliage de cuivre et zinc), ce qui n’est pas chose courante», indique la chef d’entreprise. Son slogan : «Si c’est en fer, on sait faire» !