Quand le salon aide à sauter le pas...
Il y a cinq ans, la première édition d’un salon qui aujourd’hui est devenu incontournable pour tout porteur de projet, faisait son apparition à Lille Grand-Palais. Des entrepreneurs ont participé à l’édition pionnière, y ont pioché des idées, rencontré des partenaires, affiné leur projet... Des étapes mises bout à bout qui ont souvent donné un coup d’accélérateur à ces visiteurs devenus des chefs d’entreprise comblés. Rencontre avec Israel De Brito et François Liger pour qui le salon Créer a été un véritable coup de pouce.
La Gazette. Parlez-nous de Movingcar.
Israel De Brito. J’ai eu l’idée de créer Movingcar en 2004. Un ami n’avait plus de points sur son permis, je lui ai suggéré : “Pourquoi tu n’achèterais pas une voiture sans permis ?” A partir de là, j’ai pensé à la location, un marché peu développé. En parallèle de mon travail, pendant mes jours de repos, j’ai mené une étude de marché. J’ai interrogé 1 000 personnes pour savoir si elles seraient intéressées par ce service de mobilité professionnelle. Mais il persistait cette image négative de la voiture sans permis ! La voiture qui pétarade et n’avance pas, aujourd’hui ça n’existe plus !
Quatre ans se sont écoulés jusqu’à la création de Movingcar.
L’entreprise a été créée en 2008. Je suis allé sur le salon Créer en 2007. Je cherchais des organismes pour me rassurer. J’attendais de savoir si des personnes allaient me suivre.
Avez-vous trouvé vos réponses ?
Oui ! J’ai rencontré la BGE, organisme que je ne connaissais pas. Suite à cela j’ai suivi une formation. Parmi les membres du jury, il y avait un banquier qui a souhaité f inancer mon projet. C’est comme cela que tout a démarré. Ça aurait été nettement moins vite sans le salon. Je quittais un emploi stable et j’aurais mis plus de temps à prendre une décision.
Y êtes-vous retourné l’année suivante ?
Oui car je cherchais des partenaires f inanciers. Je ne savais pas vers qui me tourner, je suis allé voir Nord création, qui est entré au capital. J’ai eu ensuite quelques articles de presse et Eric Derville, le fondateur de Norauto (aujourd’hui Mobivia Group, ndlr) m’a appelé. J’ai cru à une plaisanterie ! Norauto est entré au capital et a permis à Movingcar de se développer. Avec mes partenaires, j’ai gagné 10 à 15 ans, je leur dois beaucoup.
Où en est l’entreprise aujourd’hui ?
Nous avons 80 véhicules partout en France. Une agence s’est ouverte à Lille, rue Nationale. Deux autres sont prévues à Paris. On espère ouvrir une agence tous les six mois. Entre 2009 et 2010, notre chiffre d’affaires a progressé de +769% !