Punaises de lit: le gouvernement veut "agir davantage"

Au lendemain de la demande par la mairie de Paris au gouvernement d'un plan d'action sur le "fléau" des punaises de lit et à moins d'un an des JO, le gouvernement a annoncé vendredi une réunion la semaine prochaine avec les opérateurs de transport pour...

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune va convoquer les opérateurs de transport la semaine prochaine pour coordonner une contre-offensive contre les punaises de lit © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune va convoquer les opérateurs de transport la semaine prochaine pour coordonner une contre-offensive contre les punaises de lit © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Au lendemain de la demande par la mairie de Paris au gouvernement d'un plan d'action sur le "fléau" des punaises de lit et à moins d'un an des JO, le gouvernement a annoncé vendredi une réunion la semaine prochaine avec les opérateurs de transport pour "agir davantage" contre ces insectes et "protéger" les voyageurs.

"Je réunirai la semaine prochaine les opérateurs de transport, pour informer sur les actions engagées et agir davantage au service des voyageurs. Pour rassurer et protéger", a écrit sur le réseau social X (ex-Twitter) le ministre délégué aux Transports Clément Beaune.

La mairie de Paris a réclamé jeudi au gouvernement "un plan d'action" contre les punaises de lit, en s'alarmant d'une "recrudescence importante" de cette espèce parasite. La mairie souhaite notamment l'organisation d'"assises de la lutte contre les nuisibles".

"Il faut que l'Etat réunisse urgemment l'ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d'action à la hauteur de ce fléau alors que la France entière s'apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024", a écrit Emmanuel Grégoire (PS), premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, dans une lettre à la Première ministre Elisabeth Borne.

Quant au "coût de prise en charge du traitement de ce type de nuisibles", a estimé M. Grégoire vendredi matin sur BFMTV, il "pourrait relever des contrats d'assurance habitation". 

La présidente des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, a elle aussi réclamé vendredi un plan d'urgence pour endiguer le "fléau" des punaises de lit. C'est "un enfer" vécu "par des millions de gens qui ne savent pas comment s'en débarrasser", a-t-elle averti.

La présence depunaises de lita été signalée ces dernières semaines dans des cinémas, TGV, dans le métro parisien ou la zone d'attente de l'aéroport de Roissy.

Mais tous ces cas ne sont pas avérés.

Les JO sont une opportunité

Ainsi celui d'un train de la ligne 8 du métro parisien où a été signalée mercredi "une suspicion de présence de punaises de lit en cabine" de conduite, selon la RATP. Or toute la rame a été expertisée et "les résultats de cette expertise sont négatifs: aucune présence de punaise de lit n'a été constatée dans le train", a annoncé l'entreprise vendredi à l'AFP.

Après le signalement, cette rame a été "sortie du service commercial pour être expertisée", a ajouté la RATP.

"Tous nos matériels bénéficient d’un nettoyage approfondi régulier (...) Ces derniers jours, aucun cas avéré de punaise de lit n’a été constaté dans nos matériels", qu'il s'agisse de métro, RER, tramway ou bus, a-t-elle précisé.

De même à la SNCF, "après inspection, aucun cas avéré de punaises de lit n’a été confirmé ces derniers jours à bord de TGV", a indiqué vendredi à l'AFP le groupe ferroviaire, qui "met en œuvre un traitement à la fois préventif et curatif" dans ses trains. 

Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides.

De la taille d'un pépin de pomme, elles se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas ou sommiers, et sont transportées dans les vêtements et bagages.

Pour les éliminer, un nettoyage minutieux du lieu infesté est indispensable et le recours à un service antiparasitaire spécialisé souvent nécessaire.

Il n'y a toutefois "pas de menace pour les JO (...) Les punaises de lit, ça existait avant", a dit M. Grégoire sur BFMTV. Mais "les JO sont une opportunité", a-t-il jugé, car "ça permet que tout le monde travaille ensemble et dans le même sens" pour "entrer dans une logique de santé publique". 

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