Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay-Artois-Lys-Romane
Promouvoir l’entrepreneuriat au féminin
L’Académie de l’entrepreneuriat de la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay-Artois-Lys-Romane revient avec une seconde promotion féminine. Plus de 13 porteuses de projets seront accompagnées sur trois mois.
Dans les locaux de l’ancienne Chambre de commerce et d’industrie le 3 octobre dernier, la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay-Artois-Lys-Romane et ses partenaires de la création d’entreprises ont donné le top départ de la seconde promotion de l’Académie de l'entrepreneuriat.
Après une première année dédiée aux jeunes entrepreneurs, cette promotion est consacrée aux entrepreneuses. Au total, plus de 13 porteuses de projets, voulant s’implanter sur le territoire, ont été sélectionnées. Commerces, artisanat, économie sociale… Ces entreprises s’inscrivent dans une logique d’économie de proximité. Elles vont bénéficier d’un accompagnement sur trois mois.
Une envie d’entreprendre
Lors des présentations des lauréates, les témoignages se ressemblent sur plusieurs points. Toutes ont cette envie de se lancer à leur compte, suite à un événement personnel. «J’étais cadre dans un gros groupe. J’ai décidé de me reconvertir suite à un burn-out. Je me lance dans le conseil et la réalisation de décoration intérieure», explique Isabelle Topart, une des lauréates.
Pour parvenir à leurs objectifs, elles ont plébiscité les formations. «Le confinement a été révélateur pour moi. Ma passion pour la pâtisserie a pris davantage le pas. J’ai décidé de passer un CAP en candidat libre», détaille Fanny Viseur qui veut ouvrir un salon de thé dans un univers geek.
Des freins à lever
En intégrant cette académie, ces femmes franchissent un pas important dans la structuration de leur projet. «Ce n’est pas facile de lancer son activité. Je n’avais pas le courage d’oser. Mais, quand j’ai vu cette académie, je me suis lancée», ajoute Meriem Poirier, qui souhaite structurer son projet de bijouterie de métaux précieux en ligne. De telles hésitations à tenter l’aventure peuvent être renforcées par l’identité du territoire, fortement marqué par une culture industrielle. Un constat que les élus communautaires veulent changer.
Créer une entreprise peut donner un sentiment de solitude. «Seul, on a alors tendance à multiplier les erreurs et à ne pas se mettre de limites. On manque également d’informations sur les accompagnements qui existent», témoigne Sophie Rohart, consultante en communication et marraine au sein de l’académie. Pour éviter cet isolement, la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay-Artois-Lys-Romane et ses partenaires organisent plusieurs temps collectifs. «Il faut créer du lien social pour développer son réseau mais ensemble on peut également faire émerger de nouvelles idées», assure Steve Bossart, vice-président de la communauté d'agglomération de Béthune Bruay-Artois-Lys-Romane.
Les entrepreneuses pourront sécuriser leur projet à travers un accompagnement personnalisé, sur un modèle de marrainage. «Nous attendons de l’Académie de l’aide pour monter notre dossier et business plan», attestent Sarah Boulart et Chloé Plaisant, dont l’ambition est d’ouvrir une boulangerie à Béthune d’ici l’année prochaine.