Environnement
Projet Cigéo : y a-t-il un risque d’incendie lié au sous-sol argileux de Bure ?
Le projet Cigéo a suscité encore une fois une grande controverse suite aux informations diffusées par Arte, le mardi 29 mars, par le biais du documentaire : «Nucléaire : une solution pour la planète ?» Ce dernier a évoqué un risque d’incendie généralisé dans le sous-sol argileux du futur site d’enfouissement de Bure (Meuse).
Une expérience a été filmée par la documentariste Ghislaine Buffard pour mettre en évidence sa thèse. Selon le documentaire, la question de sécurité est au cœur du débat actuel autour du futur site d’enfouissements de déchets nucléaire à Bure. Celui-ci devrait accueillir les premiers déchets nucléaires en 2035 ce qui pourrait éventuellement présenter un véritable risque d’incendie en raison de leur composition inflammable. De son côté, L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), a affirmé que les colis radioactifs seront protégés simultanément par 50 mètres d'argile et un sarcophage en béton. La réponse de l'Andra. Dans le même registre, Sébastien Crombez, le directeur Environnement de l’Andra, a précisé que le scénario présenté dans l’émission d’Arte n’a pas pris en compte le dispositif d’enfouissement progressif des déchets nucléaires prévu par les spécialistes de l’Andra. Ce dispositif prévoit, en effet, l’enfouissement des déchets radioactifs à court terme dans un premier temps. Quant aux déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) «bitumés», ils ne feront pas partis des premiers à être enfouis dans la phase 1. La demande d'autorisation de création de Cigéo par l'Andra va être déposée devant l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) courant 2022.