Projecteurs sur Grand Scène : le nouveau food court lillois ouvre enfin ses portes
Après les magasins Decathlon City et Citadium, l'hôtel Okko, et l'espace de coworking Wojo, c'est au tour de Grand Scène d'ouvrir ses portes au sein du 31. Ce food court, inventé par Marianne Barbier et Geoffroy Marticou, promet d'être la nouvelle place to be à Lille.
Après
plusieurs mois d'attente, le tant attendu Grand Scène ouvrira enfin
ses portes le 9 juin, date de la réouverture des bars et restaurants
en salle.
Les
travaux ont été finalisés ces derniers jours. De quoi faire
languir les passants de la rue de Béthune, qui pouvaient apercevoir
à travers de grandes baies vitrées ce qui s'annonce être le
«nouveau temple lillois de la street food».
Marianne
Barbier et Geoffroy Marticou, les deux fondateurs du lieu, en sont à
leur premier coup d'essai en tant qu'entrepreneurs. Mais, d'emblée,
ils ont vu les choses en grand : 1 600 m² de salles sur deux
étages, 400 places assises (sans compter les places qui seront
disposées le long de la rue commerçante), 10 stands de
restauration, deux bars et un espace coffee shop... Ce projet de
grande ampleur n'aurait pas été réalisable sans une levée de
fonds de 4 millions d'euros, appuyées par des business angels, le
groupe Finorpa, Bpifrance ou encore la Région.
«Geoffroy et moi sommes issus de la foodtech et avons travaillé pour différentes start-up. Nous savions donc ce que nous voulions et ce que nous voulions pas», explique Marianne Barbier. C'est notamment parmi son réseau, qu'elle s'est constitué lors qu'elle travaillait pour le guide Fooding, qu'elle est allée dénicher les chefs qui proposeront leur cuisine au Grand Scène.
Dix stands de street food venus de toute la France … et de Londres
La
moitié des stands choisis seront des adresses déjà connues des
Lillois (Le Comptoir Volant, Tamper!, Bernard & Léon...), mais
d'autres sont des exclusivités tout droit venues de Paris (Brutus),
Lyon (La Broche) ou encore Londres (Kalimera).
Dans
une démarche très tournée vers l'humain (parmi les 80 emplois
créés par Grand Scène, une douzaine sont des profils en réinsertion), la
chance est aussi donnée à des auto-entrepreneurs qui auront leur
tout premier point de vente, à l'image d'Ataya, une cuisine proposée
par un immigré syrien et dont le couple d'amis est tombé sous le
charme.
Les
chefs seront d'ailleurs les stars du lieu. Grand Scène reprend tous
les codes du spectacle et la décoration, pensée avec le studio de
design graphique FormaBoom, évoque cet univers : à l'entrée
le stand de boissons rappelle la billetterie des cinémas américains tandis que des assises au rez-de-chaussée sont installées sous forme
de gradins.
Ateliers,
projections, concerts et autres activités
«Nous
serons ouvert tous les jours, du matin au soir : l'ambiance
changera au fil de la journée, avec une lumière plus ou moins
tamisée et des espaces plus ou moins occupés, selon les différents
concerts et ateliers proposés, pour petits et grands. Mais la
vedette ne sera jamais volées aux chefs, dont les cuisines seront le
centre de toutes les attentions», présente Marianne Babier.
Pour
imager leur concept, les deux amis se sont inspirés des grands food
courts internationaux, dont ils sont «tombés amoureux».
«Le
principe même du food court est la convivialité. Un groupe d'amis
peut se rejoindre à la même table mais manger des spécialités de
stands différents, ou juste boire un verre», continue la
passionnée. Pas de service en salle donc, mais une carte revisitée,
plus abordable et plus restreinte, adaptées aux saisons et à un temps d'attente réduit (un indispensable, notamment pour Canard Street qui
aura alors deux points de vente dans la même rue).
«Chaque
stand aura au moins une recette végétarienne. En 2021, il me semble
inconcevable de reléguer les végétariens à une seule cuisine»,
précise Marianne Babier qui, avec Geoffroy Marticou, endosse en
quelque sorte le rôle de chef d'orchestre de cette Grand Scène.
«L'installation
avec les chefs de cuisine est un vrai travail de groupe, entre chaque
enseigne et notre concept Grand Scène. Nous sommes partenaires :
ils ont leur propre histoire à raconter, mais à travers nos codes,
pour garder une certaine cohérence.». Pour les restaurateurs,
les coûts de l'emplacement sont d'ailleurs divisés par dix, puisqu'il ne
paient que les frais d'exploitation du lieu.
«Notre
business model est de vivre de la vente des boissons, qui sont
uniquement disponibles aux bars que nous gérons, des
redevances payées par les restaurateurs et de la location de nos
espaces à l'étage», précise
l'entrepreneure. Car il sera possible de louer un petit espace
à l'étage pour organiser des séminaires et autres réunions. «Il
sera possible de cloisonner un périmètre grâce à des paravents.
Mais l'idée, en venant chez nous, est avant tout de baigner dans
l'ambiance, de vivre une expérience. Nos clients nous contacteront
avant tout dans cet objectif...» A commencer par les autres
collaborateurs du complexe Le 31, telle l'enseigne Decathlon :
«Les employés
voisins pourront aussi venir faire leur afterwork»,
lance Marianne Babier en guise de clin d'oeil.