Santé
Présoa : la nouvelle fusion de la médecine du travail de l'Aisne et de l'Oise
Mutualiser les compétences, c'est l'objectif de Présoa, la nouvelle entité qui est le résultat de la fusion de trois services de santé au travail de l'Oise et de l'Aisne : la SMTVO, la MTA et le SISAT. Si le nom change, les services, eux, restent les mêmes avec davantage de compétences. Présoa compte désormais 12 centres, répartis sur les deux départements, pour suivre la santé de 146 448 salariés.
Présoa, c'est l'abréviation de Prévention, de santé, de Oise et de Aisne : l'objectif de la nouvelle entité de santé au travail est inscrite dans le nom. Désormais, Présoa – dont le siège social est basé à Saint-Quentin (02) – suit la santé au travail de 146 448 salariés de l'Aisne et de l'est de l'Oise.
Cette fusion intervient dans un
contexte particulier : la loi Santé Travail du 2 août 2021 -
avec des rapports publiés depuis deux ans - place la prévention au
cœur des actions de la médecine du travail. Mais en Picardie, ces
trois acteurs de la santé au travail ont
anticipé. Ce projet de fusion était en étude depuis un an et
demi, la crise sanitaire ayant démontré et révélé le bénéfice
d'un travail commun. « Suite à la future loi, l'idée d'une
harmonisation a germé et l'idée de la fusion a eu du sens pour
notre territoire, raconte Hervé Dubois, le directeur général
de Présoa et ancien directeur général du SISAT. Nous voulions une entité avec un réel projet pour
les entreprises et les salariés et avec du dynamisme. »
C'est donc conscients des enjeux pour les SSTI (Services de santé au travail interentreprises) que les trois présidents, Luc Baijot (SMTVO - Santé médecine du travail de la Vallée de l’Oise), Philippe Bonduelle (SISAT- Service Interprofessionnel de santé au travail Sud Aisne) et Stéphane Dolidon (MTA- Médecine du travail de l’Aisne) ont décidé de mutualiser les compétences et les ressources de chacune de leur structure. Présoa rassemble des valeurs communes et conserve surtout la logique de proximité qui caractérise les trois entités. Les spécificités de chacun des territoires sont également préservées : le maillage territorial actuel restera tel quel.
La prévention primaire : l'enjeu majeur
La fusion ne change en rien le quotidien des salariés et des entreprises car celle-ci mutualise les compétences. Par exemple, un territoire qui n'a pas de médecin addictologue pourra désormais proposer cette spécialité. La médecine du travail s'est transformée depuis quelques années et propose un suivi et un accompagnement plus global des salariés et des entreprises. « Le médecin du travail est une porte d'entrée et le coordinateur, explique Hervé Dubois. Le rayon d'action de la médecine du travail est plus large car c'est bien la santé au travail qui est importante. Il y a beaucoup d'autres paramètres comme la prise en charge du côté social et du bien-être en entreprise. »
Tout comme la prévention. La médecine du travail entend d'ailleurs accentuer sur la prévention dite "primaire", celle qui intervient en amont des
difficultés et qui peut les éviter. « L'objectif
est d'éviter les risques,
continue Hervé Dubois. C'est
bénéfique pour les salariés mais aussi pour les entreprises
d'insister sur cette notion car la santé au travail
fait aussi partie du bien-être en entreprise et rentre totalement
dans la qualité de vie au travail (QVT). Et nous voulons
accompagner nos adhérents dans cette direction. »