Présentation du Grand Canal aux clubs du Medef de la Somme
“Le Canal Seine Nord Europe, c’est vraiment maintenant”. Tel était le sujet de la rencontre des deux clubs Medef Somme (Est et le TIC – créativité, innovation et entreprises). Plus de 60 chefs d’entreprises ont écouté l’intervention de Jérôme Dezobry, directeur préfigurateur de la société de projet CSNE.
La rencontre s’est déroulée à Nesle, secteur qui doit accueillir une plate-forme multimodale de 90 hectares près du futur canal à grand gabarit. Cette réunion a eu lieu le 7 mars à quelques jours du délibéré de protocole de financement que doit adopter la région Île-de-France pour un total de 352 millions d’euros (le coût total du projet s’élève à 4,7 milliards d’euros, avec 40% de financement européen).
Démarches concrètes
« La démarche du grand chantier est de faire ce projet une opportunité en termes d’emplois et de développement économique. La construction du grand canal conduira à accueillir 13 000 emplois directs et indirects chaque année. La démarche du canal à grand gabarit : que tout soit mis en œuvre pour accueillir ce chantier et en saisir toutes les opportunités, en préparant le territoire et en maximisant l’emploi et les entreprises locales », a souligné Jérôme Dezobry. Trois comités de pilotage ont été mis en place. Le comité de pilotage territorial de Compiègne, Péronne et Artois/ Cambrésis. Chaque comité va travailler sur l’emploi, la formation, l’insertion, le tourisme, l’environnement, le développement économique de leur territoire.
Une plate-forme multimodale dans l’Est de la Somme
André Salomé président de la communauté de commune de l’Est de la Somme, fervent militant de ce projet dès la première heure, a rappelé que ce dernier est un challenge à relever pour le territoire et que cette plate-forme multimodale était un atout pour l’Est de la Somme. Selon l’élu, cette trimodalité (voie d’eau, voie autoroutière et voie ferroviaire) va permettre le développement rapide à la fois du transport vrac et du transport container, élé- ment de base polyvalent pour le fret. « Nous devons accompagner les clubs des acteurs économiques, les entreprises pour répondre à leurs besoins en matière d’emploi, de formation et en renforçant nos équipements et nos services pour accueillir les familles et les personnes qui y travailleront, comme du logement adapté durant la construction du canal. Et pour l’après-canal, une crèche, un pôle multi-fonction, sans oublier les emplois induits tels que les commerces, l’hôtellerie et la restauration », a précisé André Salomé. Concernant le suivi du projet des plates-formes, la région Hauts-deFrance organise une réunion le 7 avril à Lille. Lors de cette réunion seront abordés l’organisation et le fonctionnement des plates-formes, préoccupation des acteurs du territoire.
À la question “Quels sont les risques en rapport avec les élections présidentielles ?”, le député Stéphane Demilly – lui aussi fervent défenseur du projet – a présenté la situation : « François Fillon et Emmanuel Macron y sont favorables, Marine Le Pen est ambiguë, elle n’est pas contre mais critique les montants financiers. Benoît Hamon reste silencieux et les Verts sont contre. » Quant au démarrage de ce grand projet, les plus optimistes parlent de fin 2018, d’autres début 2019.