Près de 500 logements sur le site des Grands Moulins de Paris

«Craintes, espoirs, déceptions… On est vraiment passés par toutes les émotions depuis plus de vingt ans !» Au moment de poser la première pierre de la réhabilitation des Grands Moulins de Paris, Jean Delebarre, le maire de Marquette-lez-Lille, ne cachait pas son soulagement de voir enfin aboutir la rénovation d’un des sites les plus emblématiques de la métropole lilloise. Il faut dire que ce fleuron de l’ère industrielle du XX^e siècle était délaissé, soumis aux outrages du temps depuis 1989. «On m’a proposé d’en faire des tas de choses, comme une école d’escalade ou encore une prison», poursuit l’édile. Le plan de sauvegarde de ce site historique a été mené en collaboration avec la Direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France (DRAC), les architectes des Bâtiments de France et les promoteurs. C’est l’agence lilloise du cabinet Maes Architectes Urbanistes qui a élaboré les plans. 

Entre construction et rénovation

«Cette fois, je pense que nous avons lancé le meilleur projet pour ce site incroyable. Heureusement que je n’ai pas écouté Pierre Mauroy qui me disait en 1999 : ‘Mets donc un gros coup de bulldozer dans tout ça !’.»

En tout, ce sont 488 logements qui vont voir le jour avec ce projet de constructions de logements mixtes (30% de logements sociaux). Dans l’ensemble, le projet s’articule entre rénovation de l’existant et construction de bâtiments neufs. Les anciens silos seront conservés en l’état et huit appartements de standing occuperont le dernier étage. Le moulin, composé de l’atelier de nettoyage, de la tour et de l’horloge et de la meunerie, accueillera 141 appartements. Enfin, le magasin à farine, composé de la boulangerie et du magasin, hébergera 97 appartements. Des nouveaux bâtiments vont voir le jour, notamment la Brooklyn Tower qui proposera des finitions de grand standing. À terme, les promoteurs Histoire & Patrimoine, spécialisés dans la rénovation de bâtiments anciens, et Sigla Neuf, le régional de l’étape dirigé par Pascal Boulanger, proposeront respectivement 246 et 96 logements en accession privée sur l’ensemble du site, situé le long de la Deûle et bordé d’un grand parc paysagé.

47 logements passifs chez Vilogia

Pour sa part, Vilogia proposera 146 logements locatifs à loyer modéré dont 47 passifs, avec comme objectif de décrocher la certification «PassivHaus». «C’était un souhait très fort de notre part», explique-t-on du côté du bailleur social patronal. «Pour ce type de logements, on avoisine habituellement les 150 euros de charges par mois. Là, on se situera plutôt aux alentours de 12 euros. C’est ça aussi permettre à nos locataires à faibles revenus de faire des économies et de gagner en pouvoir d’achat.» À terme, ce sont plus de 1 000 personnes qui devraient vivre sur le site. La livraison des futurs logements s’échelonnera entre juillet et décembre 2021.