Événement

Premier salon du développement durable Cop Green à Saint-Quentin

Vendredi 30 septembre et samedi 1er octobre se tiendra sur les Champs Élysées et au Palais des sports de Saint-Quentin le premier salon du développement durable Cop Green, organisé par la délégation Femmes 3000 Hauts-de-France, en partenariat avec la ville et l’agglo du Saint-Quentinois. Au programme de ces deux jours : ateliers, animations, conférences… avec comme objectif de faire découvrir au grand public et aux professionnels les nouvelles solutions, technologies et initiatives, pour de nouveaux modes de vie plus verts.

Femme de défis et de challenges, Manal Faxelle est à l'origine de ce premier salon du développement durable Cop Green.
Femme de défis et de challenges, Manal Faxelle est à l'origine de ce premier salon du développement durable Cop Green.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Manal Faxelle, à l’initiative de ce Salon du développement durable Cop Green, a vu les choses en grand pour cette première édition. Pas vraiment une surprise lorsqu’on connaît le parcours de cette femme aux multiples engagements et convaincue depuis de nombreuses années de l’importance de se diriger vers une voie plus verte.

En 2020, Manal Faxelle organise le premier salon de la mobilité sur le circuit de Clastres, et un an plus tard, la Fondatrice des Gazelles des Hauts-de-France* remporte avec sa co-équipière la 30e édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc 2021, dans la catégorie Véhicule électrique, catégorie soutenue par la Fondation Prince Albert II de Monaco. Pour sa cette cinquième participation, elle se fait accompagner par l’association Monaco Liver Disorder (MLD, qui soutient la recherche médicale pour vaincre les pathologies hépatiques chez les enfants) présidée par Carla Shechter.

« Nous devons impérativement nous engager collectivement sur la voie de la transition énergétique et la promotion de nouveaux modes de vie plus durables »

Manal Faxelle décide naturellement d’aller plus loin : « Je voulais au départ démontrer que l’on pouvait allier course automobile, environnement et sport féminin. Avec ce salon, j’ai voulu dépasser le seul sujet de l’éco-mobilité, toutes les thématiques liées au développement durables sont importantes. »

Pour cette première édition, elle a pu notamment compter sur le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco : « Face à l’ampleur de la crise climatique et écologique que nous traversons, nous devons impérativement nous engager collectivement sur la voie de la transition énergétique et la promotion de nouveaux modes de vie plus durables, souligne Olivier Wenden, vice-président de la Fondation. Présenter des solutions innovantes, sensibiliser le grand public mais aussi les entreprises et institutions à une nouvelle mobilité ainsi qu’à des pratiques moins gourmandes en ressources naturelles s’avère aujourd’hui une nécessité absolue, incontournable. »

Autre soutien de taille : celui du réseau Femmes 3000, qui accompagne des projets féminins ou des actions rendant visible la place des femmes et l’égalité des chances dans la vie publique, économique et sociale, par le biais d’actions éco-responsables et engagées dans la transition écologique.

« Je m’en étais rapprochée au départ pour ma course électrique, sourit Manal Faxelle, le réseau souhaitait à ce moment-là ouvrir une délégation dans les Hauts-de-France, j’en ai pris la présidence en 2021, elle est aujourd’hui composée d’une trentaine de membres. Ce projet de salon nous a aussi fait prendre conscience de la nécessité de créer une commission Écologie et développement durable au sein des délégations régionales, qui a pour mission d’accompagner les adhérents et partenaires dans leurs actions promouvant la transition écologique et l’économie circulaire. »

Une approche transversale du développement durable

Le salon, auquel se sont ralliés 48 partenaires de la région, a été pensé pour aborder de façon transversale l’ensemble des problématiques liées au développement durable : la mobilité, l’habitat, la citoyenneté, les métiers et formations et le bien-être. Une première édition qui se veut éducative et préventive, avec une noble ambition, celle de sensibiliser la population sur l’impact écologique et soutenir les projets portés par les associations et entreprises engagées dans cette voie.

Objectif du salon : sensibiliser la population sur l’impact écologique. (c)AdobeStock

Les visiteurs pourront notamment durant ces deux jours assister à de nombreuses conférences, sur les constructions de maisons en paille, la production d’énergie verte, les nouveaux métiers de la mobilité, la mode responsable… et essayer gratuitement des véhicules, scooters et vélos électriques.

* Association qui conduit des projets solidaires, humanitaires et sportifs, dont le Rallye Aïcha des Gazelles.

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Développement de la filière des matériaux biosourcés dans l'Aisne

L’association Aisne Avenir, qui regroupe la CCI Aisne et la Chambre d’agriculture, tiendra un stand sur le salon du développement durable Cop Green. L’occasion notamment de présenter le développement de la filière des matériaux biosourcés dans le département.

« L’Aisne a un parc immobilier vieillissant et dont très énergivore. La filière des matériaux biosourcés a vu le jour pour répondre à cette problématique de rénovation énergétique, son développement s’est accéléré il y a cinq ans déjà », explique Colin Paradowski, chargé d’études Développement économique au sein du service Aménagement rural de la Chambre d’agriculture de l’Aisne.

Aisne Avenir a fait réaliser par la coopérative d’entrepreneur(e)s du changement AIR Coop, basée à Annecy, une étude de marché portant sur l’analyse de la demande et de l’offre. « Un atelier d’échanges a également été organisé en 2020 avec plusieurs acteurs économiques et institutionnels du territoire, pour que tous puissent donner leurs avis sur les actions les plus pertinentes à mener », précise Colin Paradowski. Un plan d’actions a ensuite été mis sur pied à l’échelle axonaise. Pour le mener à bien, quatre matériaux ont été identifiés : la paille de blé, de colza, le lin et le bois.

À charge pour Aisne Avenir de sensibiliser, informer et communiquer auprès des collectivités, pour qu’elles utilisent ces matériaux biosourcés pour la construction ou rénovation de bâtiments, « afin de servir de vitrines » et incitent les citoyens à se lancer à leur tour.

Le projet de réhabilitation de la salle communale de Noyant-et-Aconin pensé par l'atelier d'architecture environnementale Vivarchi a notamment permis d'améliorer les performances thermiques et de mettre en œuvre des techniques de construction écologique : panneaux préfabriqués en ossature de peuplier local et en bottes de paille pour les façades et les caissons de couverture. (c)Vivarchi

« Nous allons à la rencontre des collectivités pour connaître leurs attentes et besoins et leur expliquer notre démarche, qui s’inscrit dans le Contrat de relance et de transition écologique agricole (CRTE), établi entre l’État, la Chambre d’agriculture et le Département », poursuit le chargé d’études. 

Véritable feuille de route du territoire, pour une agriculture souveraine, efficiente, créatrice d’emplois durables dans l’Aisne, le CRTE est décliné en cinq axes, le troisième concernant la structuration des filières territoriales pour valoriser les ressources locales. « Le but, c’est aussi pour nous de signer des conventions à l’échelle des EPCI pour les accompagner sur leur développement », note Colin Paradowski.

Parmi les freins évoqués par les collectivités : le surcoût initial lié à l’utilisation de ces matériaux, de l’ordre de 15 à 20% pour la partie isolation, « lissé dans le temps avec la réduction de la consommation énergétique des bâtiments », tempère-t-il. Il est également possible de bénéficier sous certaines conditions du dispositif Hauts-de-France Pass Rénovation.

Le public pourra découvrir ces différents matériaux sur le salon, des artisans axonais seront également présents pour en expliquer les usages et avantages.