Pour le Voyage à Nantes, des arbres en majesté au coeur de la ville

Des branches monumentales qui semblent crever le sol pour envahir la ville, un escalier en bois pour approcher les fleurs d'un magnolia: le Voyage à Nantes commence samedi et replace...

L'œuvre "le Rêve de Fitzcarraldo" de l'artiste brésilien Henrique Oliveira, devant l'Opéra de Nantes, dans le centre-ville de Nantes, dans le cadre du festival d'art "Voyage à Nantes" (VAN), le 3 juillet 2024 en Loire-Atlantique © Loic VENANCE
L'œuvre "le Rêve de Fitzcarraldo" de l'artiste brésilien Henrique Oliveira, devant l'Opéra de Nantes, dans le centre-ville de Nantes, dans le cadre du festival d'art "Voyage à Nantes" (VAN), le 3 juillet 2024 en Loire-Atlantique © Loic VENANCE

Des branches monumentales qui semblent crever le sol pour envahir la ville, un escalier en bois pour approcher les fleurs d'un magnolia: le Voyage à Nantes commence samedi et replace les arbres au coeur de la ville.

La place Graslin, en plein centre-ville, est envahie pour l'été par d'immenses branches imaginées par l'artiste brésilien Henrique Oliveira. Surgissant des pavés, elles rampent jusqu'aux colonnes du théâtre.

L'artiste s'est inspiré du film "Fitzcarraldo" (1982, de Werner Herzog), qui raconte la volonté destructrice d'un homme passionné d'art lyrique voulant construire un opéra en pleine forêt amazonienne. Lui imagine une "revanche de la jungle". 

Un peu plus loin, au coeur du cours Cambronne, les jeunes designers nantais Nicolas Barreau et Jules Charbonnet ont installé un escalier tout en couleurs qui invite les visiteurs à grimper pour respirer l'odeur des magnolias en fleurs. 

"Le magnolia est un arbre lié à l'histoire de Nantes: il a été ramené d'Amérique au 18e siècle sur les bateaux d'armateurs qui prenaient part au commerce triangulaire", raconte à l'AFP Jules Charbonnet. 

Les deux designers se sont inspirés de la charpenterie navale pour construire un escalier aux rembardes courbées, rappelant la forme des coques. 

Dans les troncs ou à leurs côtés, les oeuvres de cette nouvelle édition "attirent l'attention" sur "ces arbres qui sont de véritables richesses dans les villes, à l'heure du changement climatique", explique Jean Blaise, directeur artistique du Voyage à Nantes. 

"Portes d'entrée" dans son parcours de 81 étapes, dont une quarantaine de nouveautés, des oeuvres monumentales se sont invitées au détour des rues.

Place Graslin, cours Cambronne mais aussi place Royale, où est assis un enfant de cinq mètres de haut à tête de palmier, pensé par l'artiste Jean-François Fourtou.

Près du château des ducs de Bretagne, une main taillée à la tronçonneuse dans un tronc de séquoia par l'artiste Max Coulon semble étreindre le "pin couché", qui a grandi à l'horizontale pour échapper à l'ombre du févier d'Amérique voisin.

Plus discrets, plusieurs arbres de Nantes et du vignoble voisin arborent cet été des "bijoux" en verre pensés pour attirer l'attention des promeneurs sur des specimens exceptionnels. 

Comme chaque année, quelques oeuvres seront pérennisées, notamment le géant de bois signé Fabrice Hyber installé au jardin des plantes, duquel ruisselle des filets d'eau.

Le Voyage à Nantes s'achèvera le 8 septembre.

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